Question de Mme BOUCHOUX Corinne (Maine-et-Loire - ECOLO) publiée le 13/03/2014

Mme Corinne Bouchoux attire l'attention de Mme la ministre de la culture et de la communication sur l'avenir des ardoisières de Trélazé.
Un projet de fermeture du site de production des ardoisières de Trélazé (Maine-et-Loire) a été annoncé en novembre 2013. Ce sont 153 emplois qui sont menacés de suppression.
10 % de la production du site sert actuellement à la couverture des toitures, en particulier les toitures des nombreux monuments historiques du Val de Loire qui ont toujours fait appel aux ardoises du bassin d'Angers Trélazé pour les travaux de rénovation.
Au-delà de la question économique et sociale posée par la fermeture du site des ardoisières de Trélazé, se pose également une question d'ordre patrimonial. En effet, la majeure partie de la production du site sert à la rénovation des monuments historiques du Val de Loire et plus largement de ceux de l'ensemble du pays.
Elle lui demande s'il s'est saisi de cet enjeu et si des mesures sont à venir afin de permettre au site d'Angers Trélazé de continuer à produire les ardoises couvrant les monuments historiques.

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Transmise au Ministère de la culture et de la communication


Réponse du Ministère de la culture et de la communication publiée le 16/10/2014

Les ardoisières de Trélazé ont mis fin à leur production en fin d'année 2013. Cette fermeture est une très mauvaise nouvelle sur le plan social mais aussi patrimonial, car la qualité du travail de cette entreprise et de ses salariés était remarquable. Les services du ministère de la culture et de la communication ont mis en place un groupe de travail afin d'évaluer les conséquences de cette disparition. L'usage des ardoises extraites du Val de Loire allait bien au delà de ce seul territoire en raison de leur grande qualité ; elles couvrent aussi de grands monuments historiques comme l'Abbaye du Mont-Saint-Michel, l'Hôtel national des Invalides... Le ministère du redressement productif, alerté sur ce problème, s'est appuyé sur le bureau de la ressource géologique et minière (BRGM) pour piloter une prospection dans le bassin de l'Anjou qui a vérifié le tarissement des filons exploités et qui n'a pas été en mesure d'identifier de nouveaux gisements exploitables. Du point de vue de la restauration des monuments historiques et en l'absence de reprise de la production des ardoisières de Trélazé, il conviendra d'encadrer le cahier des charges des matériaux achetés pour couvrir les monuments et de s'assurer que les ardoises de substitution ont les mêmes qualités techniques et des caractéristiques esthétiques similaires à celles issues du bassin d'Angers.

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