Question de M. ANDREONI Serge (Bouches-du-Rhône - SOC) publiée le 13/02/2014

M. Serge Andreoni interroge M. le ministre de l'intérieur sur le projet de transfert de l'hélicoptère de la sécurité civile de la base de Marignane (Dragon 13) vers Le Luc en Provence dans le Var ou Nîmes dans le Gard, alors qu'au même moment le déploiement par l'agence régionale de santé PACA de cinq hélicoptères EC 145 pour les SAMU d'Avignon, Gap, Toulon, Nice et Marseille se confirme.
En effet, le transfert du Dragon 13 vers la base du Luc en Provence ou celle de Nîmes priverait la population d'un vecteur de secours particulièrement adapté aux caractéristiques géographiques et environnementales des Bouches-du-Rhône, ainsi que les sapeurs-pompiers du département, et leurs équipes spécialisées, d'un outil incontournable pour remplir leurs missions.
L'hélicoptère Dragon 13, dont la médicalisation est effective depuis 1984, assure en toutes circonstances et dans toutes les situations opérationnelles, un secours rapide et adapté partout où les blessés ne sont pas accessibles par les moyens terrestres classiques (montagne, zones escarpées, littoral, massifs forestiers, zones inondées etc.)
Cette base est, par ailleurs, stratégique pour la région Sud. Centrale, elle opère sur de nombreux sites de randonnées, de parapente ou d'escalade particulièrement prisés du public (calanques, massifs de la Sainte Victoire, des Alpilles et du Luberon) et reste la seule base équipée d'un appareil avec une capacité de treuillage, de jour comme de nuit, depuis que la seconde machine a été retirée en 2012. Elle couvre, en outre, une importante façade maritime.
Sachant que 20 % de son activité en secours nécessite des hélitreuillages et que 15 % sont effectués en vols de nuit, missions qui ne peuvent être assurées par un autre hélicoptère, la fermeture de cette base compromettrait inéluctablement la capacité opérationnelle des centres de secours face à ce type de demandes de secours héliportés.
Enfin, s'il perd sa base hélicoptère, le département des Bouches-du-Rhône se retrouvera à plus de 30 minutes d'un vecteur aérien polyvalent et rompu à ce type de missions de secours, qui vont bien au-delà des simples missions sanitaires de transfert. A contrario, délocaliser cette base dans le Var reviendrait à créer une base hélicoptère à 15 minutes de celle de Cannes mais à la mettre quasiment à une heure de celle de Montpellier.
La remise en question de la répartition des hélicoptères de la sécurité civile sur le territoire national, d'une manière générale, et dans le département desBouches-du-Rhône en particulier, ne doit pas se faire au détriment des victimes et les hélicoptères de la sécurité civile doivent pouvoir continuer à assurer leur mission de service public pour porter efficacement assistance à nos concitoyens en milieux hostiles.
Aussi, il lui demande quelles sont ses intentions quant à l'hélicoptère de la sécurité civile de la base de Marignane.

- page 380

Transmise au Ministère de l'intérieur


La question a été retirée pour cause de fin de mandat.

Page mise à jour le