Question de Mme PANIS Jacqueline (Meurthe-et-Moselle - UMP-R) publiée le 22/07/2010

Mme Jacqueline Panis attire l'attention de M. le ministre de l'éducation nationale sur la dérogation accordée aux parents qui peuvent inscrire leur enfant dans l'école primaire d'une autre commune. Le problème se pose notamment lorsque les parents changent de domicile en cours d'année scolaire, cette dérogation est maintenue et cela, malgré l'avis défavorable du maire de la nouvelle commune d'accueil. Au regard de la situation financière fragile d'un certain nombre de petites communes qui ont consenti des efforts importants en faveur du maintien et de la qualité de leurs écoles publiques, les maires sont inquiets quant à la continuité de cette dérogation qui peut, d'ailleurs, avec le départ d'enfants, entraîner une fermeture de classe, voire de l'école communale.

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Réponse du Ministère de l'éducation nationale, de la jeunesse et de la vie associative publiée le 13/01/2011

Conformément aux dispositions de l'article L. 131-5 du code de l'éducation, « chaque enfant est inscrit soit dans la commune où ses parents ont une résidence, soit dans celle du domicile de la personne qui en a la garde ». Dès lors, lorsqu'une famille déménage, les enfants sont de droit scolarisés dans leur nouvelle commune de résidence. Cependant, en application de l'article L. 212-8, « la scolarisation d'un enfant dans une école d'une commune autre que celle de sa résidence ne peut être remise en cause par l'une ou l'autre d'entre elles avant le terme soit de la formation préélémentaire, soit de la scolarité primaire de cet enfant commencées ou poursuivies durant l'année scolaire précédente dans un établissement du même cycle de la commune d'accueil ». Un enfant qui change de commune de résidence peut donc continuer son cycle dans l'école de son ancienne commune, la nouvelle commune de résidence étant tenue de participer financièrement à cette scolarisation hors de son territoire puisque celle-ci était initialement justifiée. Avec ce dispositif, qui s'inscrit dans l'ensemble des limites posées à la scolarisation d'un enfant en dehors de sa commune de résidence, le législateur s'est efforcé d'établir un équilibre entre, d'une part, les droits des parents et des élèves et, d'autre part, les intérêts des communes. Néanmoins, des dérives potentielles ne peuvent pas être totalement exclues. En cas de contestation du maire de la commune de résidence sur le bien fondé de la participation financière de sa commune à la scolarisation dans une autre commune d'un enfant résidant sur son territoire, l'arbitrage du préfet peut être demandé conformément aux dispositions de l'article R. 212-23 du code de l'éducation. Le préfet statue au cas par cas, après avis de l'inspecteur d'académie, directeur des services départementaux de l'éducation nationale.

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