Question de Mme TERRADE Odette (Val-de-Marne - CRC-SPG) publiée le 06/05/2010

Mme Odette Terrade attire l'attention de Mme la ministre de la santé et des sports sur l'hygiène de vie des adolescents. En effet, une étude de l'Institut de veille sanitaire (INVS) portant sur des adolescents en classe de 3ème montrerait qu'ils auraient des habitudes alimentaires et un mode de vie néfastes pour leur santé. La réalité ne serait donc pas si éloignée de l'image caricaturale « du jeune affalé sur le canapé avec un soda et des barres chocolatées à la main... » Si l'exemple peut prêter à sourire, l'INVS démontre qu'un tiers des adolescents interrogés ne prendrait pas de petit-déjeuner et près de 20% des jeunes ne consommeraient donc pas de produits laitiers, sans parler des fruits et des légumes. L'étude souligne également « la sédentarité » des adolescents avec près de 38% d'entre eux ne pratiquant aucune activité physique en dehors des heures hebdomadaires imposées par le collège. Pour résumer, l'étude constate « le faible intérêt des adolescents pour leur santé et au contraire, un fort attrait pour une alimentation déséquilibrée et la consommation de produits trop riches en lipides et glucides. » Si ces mauvaises pratiques, différentes selon qu'il s'agit d'une fille ou d'un garçon, perdurent dans la durée, elles ont des conséquences graves comme le risque d'obésité, les maladies cardio-vasculaires, le cholestérol... Toutefois, on peut s'interroger sur l'origine de ces mauvaises habitudes alimentaires qui, pour une partie d'entre elles, pourraient découler in fine du prix de certains aliments considérés « comme bons pour la santé ». Le prix d'achat des fruits et légumes est souvent plus excessif que des produits transformés et les adolescents ont rarement une indépendance financière pour s'acheter de tels produits. De plus, malgré le programme national nutrition santé et les interventions d'éducateurs dans le milieu scolaire, on trouve encore trop rarement des distributeurs de produits frais et de fruits dans les collèges. C'est pourquoi, en lui rappelant les engagements de l'État dans la lutte contre l'obésité et les préconisations effectuées par l'INVS dans son étude, elle lui demande tout d'abord quelles dispositions elle compte prendre pour sensibiliser les jeunes à une bonne hygiène de vie. Par ailleurs, elle l'interroge sur les moyens humains et financiers mis en place pour intervenir auprès de ce public spécifique et lui permettre d'acquérir le plus tôt possible de bonnes habitudes de vie.

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Transmise au Secrétariat d'État chargé de la santé


La question a été retirée pour cause de fin de mandat.

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