Question de M. MERCERON Jean-Claude (Vendée - UC) publiée le 29/04/2010

M. Jean-Claude Merceron attire l'attention de M. le ministre du travail, de la solidarité et de la fonction publique sur la situation de la caisse d'allocations familiales (CAF) de Vendée.

La qualité du service public en direction des allocataires, déjà durement éprouvés par la crise économique, se dégrade. Plusieurs raisons viennent expliquer cette situation : évolution des flux (augmentation du nombre de pièces traitées, d'appels téléphoniques, de visites dans les lieux d'accueil), mise en place du revenu de solidarité active (RSA), soutien aux caisses du réseau les plus en difficulté,… Par conséquent, en 2009, en Vendée, tous les engagements de service n'auront pas été atteints, pour la première fois depuis 2004.

Malgré le recrutement au titre du RSA et de l'Atelier de régulation des charges (Arc) de 13 salariés (pleinement efficaces en 2011), l'objectif de la convention d'objectifs et de gestion (Cog) du non-remplacement d'un salarié sur deux n'est pas aujourd'hui réaliste. Il va à l'encontre de l'ambition affichée : être plus proche de l'allocataire. Comment la branche famille pourra-t-elle diminuer ses effectifs et garantir aux allocataires la qualité de service qu'ils sont en droit d'attendre ?

Au vu de la situation, il souhaite vivement que la clause de revoyure prévue par la Cog permette de suspendre la réduction des effectifs au titre du non-remplacement d'un poste sur deux départs à la retraite, tant que des mesures effectives n'auront pas été adoptées pour simplifier la réglementation et équilibrer la charge à due concurrence.

- page 1052


Réponse du Ministère du travail, de la solidarité et de la fonction publique publiée le 29/07/2010

Le ministre du travail, de la solidarité et de la fonction publique a pris connaissance avec intérêt de vos observations concernant l'accroissement de la charge de travail des caisses d'allocations familiales (CAF). La situation des CAF est suivie avec beaucoup de vigilance. Fin 2008, début 2009, la charge d'activités des CAF a, en effet, connu une hausse sensible. Les raisons de cet accroissement de charge d'activité sont multiples. La mise en oeuvre de la politique de maîtrise des risques a pesé sur la fin de l'année 2008 avec la certification des numéros d'inscription au répertoire (NIR) de tous les allocataires et leurs ayants droit. La réforme de la déclaration de ressources mise en oeuvre pour la première fois en 2008 a également généré une charge d'activité importante sur la fin de l'année. Enfin, début 2009, les CAF ont été confrontées à un dysfonctionnement du système d'information de la Caisse nationale des allocations familiales (CNAF) qui ne leur permettait pas de recevoir la totalité des informations relatives aux bénéficiaires d'allocation logement. Dès les premiers signes de difficulté, en 2008, le Gouvernement a demandé à la CNAF un diagnostic précis des causes de ces dernières et la conduite d'une réflexion pour déterminer les procédures à alléger. La CNAF a, en outre, renforcé les mesures de soutien et d'entraide des CAF, notamment par la mise en place des ateliers de régulation des charges intercaisses. Et si la mise en oeuvre du RSA a constitué une charge supplémentaire pour les CAF, elle a été compensée, de façon anticipée, par l'octroi dès décembre 2008 puis dans la convention d'objectifs et de gestion, conclue entre l'État et la CNAF le 9 avril 2009, de 1 257 postes supplémentaires. Ces nouveaux agents seront totalement opérationnels à partir de juin compte tenu des délais nécessaires de formation. L'État vient en outre d'autoriser le recrutement de 400 emplois à durée déterminée qui seront fléchés sur l'accueil téléphonique de premier niveau pour permettre aux CAF de se décharger d'une partie de leurs missions. Le Gouvernement est conscient des missions nouvelles confiées aux CAF et s'attache à anticiper les conséquences que celles-ci peuvent avoir sur les conditions de travail des caisses. Il est néanmoins attaché à ce que les CAF participent à l'amélioration de l'efficience du service public, notamment par des efforts de mutualisation et de rapprochement des performances de gestion des caisses du réseau. En tout état de cause, la qualité de service reste à un niveau élevé. Ainsi, à la fin de l'année 2009, la quantité de dossiers à traiter ne représentait que six jours d'activité en moyenne et 85 % des dossiers sont à nouveau traités en moins de quinze jours.

- page 1989

Page mise à jour le