Question de M. COUDERC Raymond (Hérault - UMP) publiée le 08/04/2010

M. Raymond Couderc rappelle à M. le ministre de la culture et de la communication les termes de sa question n°11397 posée le 17/12/2009 sous le titre : " Choeurs d'enfants et droit du travail ", qui n'a pas obtenu de réponse à ce jour.

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Réponse du Ministère de la culture et de la communication publiée le 14/10/2010

Le décret n° 2009-1049 du 27 août 2009 relatif au temps de travail de certains enfants du spectacle doit être replacé dans le cadre des dispositions relatives au travail des enfants prévues dans le code du travail. Dès lors que les enfants se produisent et participent à un spectacle dans un cadre lucratif, ils sont soumis au droit du travail et à ce titre doivent être rémunérés pour les répétitions et les représentations. Le caractère lucratif d'un spectacle est apprécié, au sens du code de travail, en fonction de plusieurs critères : la fréquence et l'importance des manifestations, le recours à la publicité, l'usage de matériel professionnel. Cette réglementation s'applique sans distinction du secteur d'activité dans lequel l'enfant est employé. L'activité d'une chorale d'enfants ne s'exerce en principe que ponctuellement dans un cadre lucratif. Le caractère lucratif d'un spectacle n'est pas uniquement établi par la présence d'une billetterie. Ainsi les jeunes amateurs qui exposent leur pratique artistique par exemple lors d'un spectacle de fin d'année ne relèvent pas du code du travail. Le décret du 27 août 2009 assouplit les dispositions du code du travail pour les manécanteries en permettant que, lorsqu'elles se produisent dans un cadre lucratif, seules les représentations soient rémunérées, les répétitions étant assimilées au travail pédagogique. Historiquement, une manécanterie désigne un choeur d'enfants à vocation religieuse mais le ministère du travail, de la solidarité et de la fonction publique a précisé que selon la définition qu'en donne le dictionnaire de l'Académie française une manécanterie est « une maîtrise formant des enfants au chant choral religieux ou profane ». Le texte concerne donc tout choeur d'enfants attaché à une activité d'enseignement. Le ministère de la culture et de la communication est attaché à encourager et à favoriser la pratique amateur mais reste très vigilant au regard du travail des enfants en lien avec le ministère du travail, de la solidarité et de la fonction publique et ne saurait envisager aucune mesure dérogatoire dans ce domaine.

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