Question de M. DEMERLIAT Jean-Pierre (Haute-Vienne - SOC) publiée le 08/04/2010

M. Jean-Pierre Demerliat appelle l'attention de Mme la ministre de l'enseignement supérieur et de la recherche sur le devenir de l'enseignement de la douleur chronique dans les facultés de médecine.

Cet enseignement repose actuellement essentiellement sur le volontariat des médecins travaillant dans les structures accueillant des personnes qui souffrent de douleur chronique.
Un grand nombre de ces praticiens devant faire valoir leur droit à la retraite au cours des dix prochaines années, la pérennité de cet enseignement est donc menacée à moyen terme.

La douleur chronique étant un véritable enjeu de santé publique et un problème majeur de société, il lui demande donc quelles mesures le Gouvernement entend prendre pour assurer la pérennité de l'enseignement de la douleur chronique.

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Réponse du Ministère de l'enseignement supérieur et de la recherche publiée le 27/05/2010

La douleur chronique étant un véritable enjeu de santé publique, il est apparu essentiel que l'ensemble des futurs médecins reçoivent une formation en ce domaine. Le programme de la deuxième partie du deuxième cycle des études médicales, qui constitue celui des épreuves classantes nationales d'accès à l'internat et concerne donc l'ensemble des futurs praticiens, comprend un module « Douleur - Soins palliatifs - Accompagnement ». L'enseignement de la douleur trouve également sa place dans le cadre du module « Synthèse clinique et thérapeutique - De la plainte du patient à la décision thérapeutique - Urgence ». Si des enseignants de nombreuses disciplines sont susceptibles d'intervenir dans cette formation, dispensée dans le cadre de ces modules transdisciplinaires, il est actuellement fait largement appel à des praticiens travaillant dans des structures accueillant des personnes souffrant de douleur chronique, dont une grande partie partira en retraite au cours des dix prochaines années. La formation pratique que doivent effectuer les étudiants, tant au cours des trois années de la deuxième partie de deuxième cycle qu'au cours de leur internat, constitue un moment privilégié de sensibilisation des futurs médecins au problème de la douleur et notamment celui de la douleur chronique. Cela devrait conduire un certain nombre d'entre eux à s'orienter par la suite vers cette pratique et à prendre ainsi le relais des praticiens participant actuellement à cet enseignement. Toute personne titulaire d'un diplôme de médecin permettant l'exercice, qui désire acquérir un complément de formation spécifique en ce domaine, peut par ailleurs solliciter une inscription en vue de l'obtention de la capacité d'évaluation et de traitement de la douleur, diplôme national qui sanctionne deux années de formation théorique et pratique.

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