Question de Mme TERRADE Odette (Val-de-Marne - CRC-SPG) publiée le 04/03/2010

Mme Odette Terrade attire l'attention de Mme la ministre de la santé et des sports sur l'avenir de l'hôpital Paul Brousse de Villejuif. En effet, dans le cadre du « plan d'économie » annoncé par la direction de l'Assistance publique des hôpitaux de Paris (AP-HP), l'hôpital Paul Brousse de Villejuif serait regroupé avec le centre hospitalier universitaire (CHU) du Kremlin-Bicêtre et l'hôpital Antoine Béclère de Clamart. Pourtant l'hôpital Paul Brousse est un établissement dont la renommée en Europe et dans le monde n'est plus à démontrer, tant pour la qualité de l'offre de soins que la spécificité des spécialités proposées comme le prestigieux centre hépatobilaire que le Président de la République a visité récemment. Avec plus de 70 000 consultations par an, 22 000 admissions, 250 000 journées d'hospitalisation et plus de 700 lits, l'hôpital Paul Brousse est un élément majeur de l'offre publique de soins dans le Val-de-Marne. Le regroupement de ces trois structures mettraient en péril l'efficacité du travail accompli par les quelque 200 médecins et chirurgiens, les équipes de chercheurs et les 1 700 infirmières et personnels soignants de l'hôpital Paul Brousse qui accueille une large population du département et répond à un réel besoin de soins de santé. De plus, les nombreuses spécialités proposées dans cet établissement s'appuient sur des laboratoires de recherche implantés sur le site et assurent ainsi une pertinence et un échange précieux du travail effectué par les différentes équipes. Elle rappelle également que, dans la logique de la loi « Hôpital, patients, santé, territoires », les trois hôpitaux, Kremlin-Bicêtre, Paul Brousse et Béclère avaient déjà été contraints d'engager conjointement un plan drastique appelé « efforts d'efficience » se traduisant notamment par la suppression cette année de 120 emplois et de 432 d'ici 2012, sur l'ensemble des sites. L'offre publique de soins de santé ne saurait répondre à une logique comptable, reléguant la qualité des soins et les besoins de santé à des impératifs financiers. À l'inverse de ces diminutions, nos concitoyens ont besoin d'un hôpital public doté de tous les moyens humains et financiers nécessaires pour répondre efficacement à l'enjeu représenté par l'accès aux soins de santé pour tous. En ce sens, l'hôpital Paul Brousse est un exemple de l'engagement de toute une équipe pour procurer à la population une offre de soins et de recherche de qualité profitant à l'ensemble de la communauté médicale. C'est ainsi que l'hôpital Paul Brousse a accueilli les premières greffes de moelle osseuse et hépatique et la première transplantation rénale. Aussi, le regroupement de trois entités déjà très spécialisées dans des domaines particuliers et installées dans deux départements différents, le Val-de-Marne et les Hauts-de-Seine, serait un frein à la pérennité de leurs actions, répondant à des besoins divers. C'est cette spécialisation propre à chaque établissement qui satisfait aux besoins de la population et qui est unanimement reconnue par le milieu médical et les patients. C'est pourquoi, en lui signalant l'obligation légale d'organisation de l'offre de soins, elle lui demande quelles mesures elle compte prendre pour veiller au maintien et au développement de l'activité et des spécialités de l'hôpital Paul Brousse de Villejuif ainsi que celles du Kremlin-Bicêtre afin de garantir la pérennité du travail effectué et l'égal accès aux soins de santé pour tous.

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Transmise au Secrétariat d'État chargé de la santé


La question a été retirée pour cause de fin de mandat.

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