Question de M. FOUCAUD Thierry (Seine-Maritime - CRC) publiée le 30/12/1999

M. Thierry Foucaud attire l'attention de Mme le ministre de l'emploi et de la solidarité sur le reclassement des cadres relevant de la Convention collective nationale de travail des établissements et services pour personnes inadaptées du 15 mars 1966. Ce reclassement contenu dans l'avenant nº 265 du 21 avril 1999 à la convention collective a été négocié et conclu par les partenaires sociaux. Ceux-ci depuis plusieurs années tentent de remédier à la situation des cadres de la convention collective du 15 mars 1966, défavorable par rapport à celle des cadres relevant des autres conventions collectives du même secteur d'activité. En effet, la situation s'est aggravée lorsque : l'avenant nº 266 du 13 juin 1991 a institué une indemnité de sujétion spéciale égale à 8,2 % du salaire brut indiciaire dont les cadres de direction n'ont pas bénéficié ; l'avenant nº 250 du 11 juillet 1994 a reclassé l'ensemble des salariés à l'exclusion de la quasi-totalité des cadres. L'année 2000 sera celle de la mise en oeuvre des 35 heures. Cette période nécessitera pour les cadres un fort investissement. Cela mérite plus que jamais un respect et une rémunération à sa juste valeur de leur travail. Voilà pourquoi il lui demande quelles mesures elle compte prendre pour répondre positivement au recours gracieux formulé auprès d'elle par les personnels concernés visant à l'obtention de l'agrément de l'avenant nº 256 à la convention collective du 15 mars 1966.

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Réponse du ministère : Emploi publiée le 24/08/2000

Réponse. - Les partenaires sociaux de la convention collective de l'enfance inadaptée du 15 mars 1996 ont signé, il y a plusieurs mois, un accord, dit avenant 265, prévoyant des augmentations de salaire pour les cadres de ce secteur et une définition plus précise des emplois d'encadrement. Dans le mesure où un tel accord dans le secteur médico-social implique des financements publics, il a été soumis à une procédure d'agrément. Du fait des incertitudes qui entouraient le coût budgétaire de cet accord, l'agrément n'a pas pu être accepté en l'état. Cependant, une revalorisation des rémunérations des cadres relevant de cette convention collective est légitime au regard des responsabilités qui sont les leurs, d'autant plus qu'ils n'ont pas bénéficié de mesures de revalorisation depuis plusieurs années. Elle est également de nature à permettre à ce secteur d'attirer les compétences nécessaires à son développement. C'est pourquoi une concertation a été conduite avec les partenaires sociaux afin d'étudier les conséquences budgétaires de la revalorisation salariale et les modalités de sa mise en uvre. Ces discussions ont permis d'acter le principe de l'évolution salariale souhaitée par les partenaires sociaux et les cadres de ce secteur. Bien entendu, cette évolution doit être compatible avec les équilibres budgétaires, elle sera donc étalée dans le temps. Ainsi, il a été décidé qu'une partie des cadres, ceux qui n'ont pas connu de revalorisation ces dernières années, seront bénéficiaires de l'avenant dès cet autonne. Les autres le seront au printemps prochain. Un nouvel accord a été conclu en ce sens par les partenaires sociaux, qui sera agréé prochainement. Sa mise en uvre permettra également de mieux définir le contenu de chaque poste d'encadrement, les qualifications et les expériences requises, ainsi que les degrés de responsabilité. Par cette décision, le Gouvernement permet au secteur médico-social, et particulièrement aux services et établissements accueillant des personnes handicapées, de se doter des compétences nécessaires pour assurer la modernisation et son développement.

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