Question de Mme BEAUDEAU Marie-Claude (Val-d'Oise - CRC) publiée le 23/12/1999

Mme Marie-Claude Beaudeau attire l'attention de Mme le ministre de l'emploi et de la solidarité sur l'insuffisance de la revalorisation au 1er janvier 2000 sur les allocations et pensions constituant des minima sociaux. Elle lui fait remarquer que le taux de 0,5% représente 17,50 francs par mois pour 3 540 francs pour les minima des pensions d'invalidité et de l'allocation aux adultes handicapés (AAH), 16,42 francs pour 3 284 francs de minima vieillesse et 2,83 francs sur le complément d'allocation aux adultes handicapés. Elle lui demande que sa décision soit complétée sans attendre par une nouvelle majoration de 2%, prise sur la rentrée de recettes fiscales supplémentaires, reconnue par le Gouvernement.

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Réponse du ministère : Emploi publiée le 26/04/2001

Réponse. - Les revalorisations des pensions d'invalidité du régime général et de l'allocation aux adultes handicapés ( AAH ) obéissent à des mécanismes différents. Ainsi, en vertu de l'article L. 341-6 du code de la sécurité sociale, les pensions d'invalidité sont revalorisées dans les mêmes conditions que les pensions de vieillesse tandis que l'AAH évolue comme le minimum vieillesse en application de l'article D. 821-3 du même code. En conséquence, au 1er janvier 2001, les pensions d'invalidité ont été revalorisées de 2,2 % après l'avoir été de 0,5 % au 1er janvier 2000 et l'AAH a enregistré une augmentation analogue de 2,2 % contre 1 % au 1er janvier 2000. Ces taux de revalorisation, décidés par le Gouvernement, témoignent de sa volonté de maintenir le pouvoir d'achat des personnes malades ou handicapées. Ainsi l'analyse de l'évolution comparée de l'AAH avec le SMIC net montre qu'il n'y a pas eu de dégradation. En effet, depuis 1980, l'AAH a évolué plus rapidemment que le SMIC net, avec lequel elle doit être comparée puisqu'elle n'est pas soumise aux cotisations de sécurité sociale. Le rapport AAH/SMIC net est de 65,15 % au 1er janvier 2001 contre 62,26 % au 1er janvier 1980. Lorsque la pension d'invalidité est d'un trop faible montant pour assurer à son bénéficiaire des revenus suffisants, elle peut être complétée, sous condition de ressources, par l'allocation supplémentaires du fonds spécial d'invalidité ( FSI ), de telle sorte que le montant cumulé de la pension d'invalidité, de l'allocation supplémentaire et des autres ressources de l'intéressé soit égal au montant du minimum vieillesse. Le complément d'AAH, égal à 16 % du montant mensuel de l'AAH, est pour sa part revalorisé du même taux que l'AAH. Il peut être versé, sous réserve de remplir les conditions de son attribution, aux personnes invalides qui perçoivent, en plus de leur avantage d'invalidité, une différentielle d'AAH. Enfin, il convient de préciser que l'AAH n'est pas soumise à cotisations de sécurité sociale, ni à l'impôt sur le revenu, et n'est assujettie ni à la contribution sociale généralisée ( CSG ), ni à la contribution pour le remboursement de la dette sociale ( CRDS ).

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