Question de M. de VILLEPIN Xavier (Français établis hors de France - UC) publiée le 16/12/1999

M. Xavier de Villepin attire l'attention de M. le ministre des affaires étrangères sur l'ouverture d'une école maternelle en Arménie. Elle fonctionne grâce à l'action d'instituteurs retraités de l'enseignement public français, membre du GREF (Groupement des retraités éducateurs formateurs). Ils forment des enseignantes arméniennes avec immersion dans la langue française. Un soutien financier de l'AEFE sera sollicité très prochainement. L'idéal serait un montant de 400 000 francs permettant la reconstruction d'un bâtiment pour le transformer en centre d'éducation pour les jeunes, permettant ainsi d'accueillir l'école maternelle. La francophonie étant actuellement en déclin en Arménie, pour notre ambassade, ce serait un moyen de la relancer, en permettant à de jeunes enfants de suivre une scolarité en français, dès le plus jeune âge.

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Réponse du ministère : Affaires étrangères publiée le 02/03/2000

Réponse. - L'école maternelle française, ouverte à Erevan en novembre 1999, à l'initiative d'une association de parents d'élèves, en majorité des Arméniens, constitue non seulement une solution au problème de la scolarisation des enfants français en Arménie, mais aussi un point d'ancrage important et une orientation prometteuse de l'action que mène le ministère des affaires érangères pour la promotion de notre langue dans ce pays et la formation des professeurs de français. Grâce au soutien de ce ministère, quatre enseignantes récemment sélectionnées ont commencé à travailler, au sein de cette école qui compte actuellement une quinzaine d'enfants, sous la direction de deux experts du Groupement des retraités éducateurs formateurs (GREF). Parallèlement, ces deux formateurs ont engagé des actions dans d'autres écoles maternelles d'Erevan afin d'y promouvoir des méthodes françaises d'enseignement aux jeunes enfants. Ainsi, ce projet ne permet pas seulement la mise en place d'une école frnacophone dont on peut espérer qu'elle deviendra un établissement d'excellence, il contribue à la relance de l'enseignement du français dans le pays et constitue la base d'un programme de coopération éducative plus large qui pourrait être mis en uvre avec le ministère arménien de l'éducation nationale. Les crédits consacrés à cette opération par le ministère des affaires étrangères pour l'année 2000, soit 190 000 F représentant les missions des formateurs, les frais de documentation et les salaires des enseignants, s'inscrivent dans le cadre du programme de coopération de notre ambassade. Il s'agit là d'un effort important au regard de l'enveloppe globale du poste. S'agissant de l'école maternelle proprement dite, il est permis de penser qu'à partir de 2001, son démarrage étant assuré, les droits d'inscription permettront un fonctionnement autonome. A plus long terme, lorsque les conditions de conformité pédagogiques seront remplies, en particulier la création d'un cycle élémentaire, les responsables de l'établissement pourront demander l'homologation du ministère français de l'éducation nationale, de la recherche et de la technologie qui leur permettra de prétendre au soutien de l'agence pour l'enseignement français à l'étanger (AEFE).

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