Question de M. DEBARGE Marcel (Seine-Saint-Denis - SOC) publiée le 16/12/1999

M. Marcel Debarge attire l'attention de Mme le ministre de l'emploi et de la solidarité sur le statut des " femmes-relais " en Seine-Saint-Denis. L'objectif des associations qui regroupent ces femmes est de permettre à une population majoritairement non francophone, d'accéder à l'autonomie. La Seine-Saint-Denis compte aujourd'hui une cinquantaine de femmes-relais, réparties dans huit associations, ou employées municipales, sans véritable statut. Une étude de l'institut régional de travail social (IRTS) et du centre de ressources profession banlieue a recueilli les opinions des habitants et des institutionnels sur leur travail. Cette étude montre que ces femmes-relais répondent à un vrai besoin. Elles apportent soutien, conseils et informations sur leur droits aux habitants, dans leur langue. Il lui demande donc si une étude est en cours pour leur assurer un véritable statut, et si leur fonction peut être pérennisée, pour leur éviter une certaine précarité.

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Réponse du ministère : Emploi publiée le 05/04/2001

Réponse. - La professionnalisation des femmes-relais est une question qui préoccupe le Gouvernement. Celui-ci est en effet sensible au rôle très important qu'elles jouent dans les quartiers, sachant combien elles participent, par leurs actions d'accueil, d'information, de médiation, à l'intégration des populations immigrées et à la lutte contre les discriminations. C'est pourquoi, depuis déjà de nombreuses années, le Gouvernement a reconnu et soutenu l'action des femmes-relais par le biais de différentes actions : subventions aux associations par le fonds d'action sociale pour les travailleurs immigrés et leurs familles, mise en place à partir de 1999 d'une préformation expérimentale assurée par l'institut régional du travail social (IRTS) de Paris qui offre aux femmes-relais la possibilité d'accéder à des formations qualifiantes du travail social. Enfin, la délégation interministérielle à la ville (DIV) a lancé, par la circulaire du 29 avril 2000, un programme de création de 10 000 postes d'adultes-relais dans les quartiers. Ce programme, qui prévoit une prise en charge de ces postes par l'Etat, à hauteur de 80 % du SMIC, inclut les femmes-relais. Il constitue ainsi une opportunité conséquente pour ces dernières, en particulier en terme de reconnaissance financière et de leurs compéten

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