Question de M. TESTON Michel (Ardèche - SOC) publiée le 09/12/1999

M. Michel Teston appelle l'attention de Mme le ministre de l'emploi et de la solidarité sur la situation des cadres du secteur social et médico-social qui n'ont, depuis 1991, bénéficié d'aucune revalorisation de leur carrière, ayant notamment été exclus des accords Durafour. Après plusieurs mois de négociations, employeurs et salariés sont parvenus à un accord et ont signé le 21 avril dernier un avenant " cadres " à la convention collective de travail du 15 mars 1966. Cet avenant, prenant en compte l'évolution des fonctions exercées par les cadres du service social et médico-social, qui nécessitent aujourd'hui un niveau de compétences de plus en plus élevé, donnait aux directeurs une première reconnaissance de leur travail, par l'intermédiaire, notamment, d'une revalorisation de leur salaire. Or, l'agrément de cet avenant a été rejeté par le ministère le 2 septembre dernier. Cette décision est très mal acceptée par les partenaires sociaux et par les personnels concernés. En maintenant des disparités entre personnels dépendant de différentes conventions collectives, elle risque d'entraîner pour les associations employeurs des difficultés importantes pour le recrutement de ces personnels dans un marché du travail de plus en plus concurrentiel. C'est pourquoi il lui demande quelle est sa position sur ce dossier et quelles réponses elle est en mesure d'apporter aux cadres du secteur social et médico-social.

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Réponse du ministère : Emploi publiée le 24/08/2000

Réponse. - Les partenaires sociaux de la convention collective de l'enfance inadaptée du 15 mars 1996 ont signé, il y a plusieurs mois, un accord, dit avenant 265, prévoyant des augmentations de salaire pour les cadres de ce secteur et une définition plus précise des emplois d'encadrement. Dans le mesure où un tel accord dans le secteur médico-social implique des financements publics, il a été soumis à une procédure d'agrément. Du fait des incertitudes qui entouraient le coût budgétaire de cet accord, l'agrément n'a pas pu être accepté en l'état. Cependant, une revalorisation des rémunérations des cadres relevant de cette convention collective est légitime au regard des responsabilités qui sont les leurs, d'autant plus qu'ils n'ont pas bénéficié de mesures de revalorisation depuis plusieurs années. Elle est également de nature à permettre à ce secteur d'attirer les compétences nécessaires à son développement. C'est pourquoi une concertation a été conduite avec les partenaires sociaux afin d'étudier les conséquences budgétaires de la revalorisation salariale et les modalités de sa mise en uvre. Ces discussions ont permis d'acter le principe de l'évolution salariale souhaitée par les partenaires sociaux et les cadres de ce secteur. Bien entendu, cette évolution doit être compatible avec les équilibres budgétaires, elle sera donc étalée dans le temps. Ainsi, il a été décidé qu'une partie des cadres, ceux qui n'ont pas connu de revalorisation ces dernières années, seront bénéficiaires de l'avenant dès cet autonne. Les autres le seront au printemps prochain. Un nouvel accord a été conclu en ce sens par les partenaires sociaux, qui sera agréé prochainement. Sa mise en uvre permettra également de mieux définir le contenu de chaque poste d'encadrement, les qualifications et les expériences requises, ainsi que les degrés de responsabilité. Par cette décision, le Gouvernement permet au secteur médico-social, et particulièrement aux services et établissements accueillant des personnes handicapées, de se doter des compétences nécessaires pour assurer la modernisation et son développement.

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