Question de M. HURIET Claude (Meurthe-et-Moselle - UC) publiée le 02/12/1999

M. Claude Huriet appelle l'attention de M. le ministre des affaires étrangères sur le sort inquiétant d'une jeune prisonnière tibétaine. Alors que le Président chinois effectuait une visite d'Etat en France, le journal Le Monde du 24 octobre 1999 publiait deux pages entières sur le sort de Ngawang Sangdrol, jeune nonne tibétaine militant pour l'indépendance du Tibet et le respect des droits de l'homme, condamnée à une très lourde peine de prison et détenue dans des conditions difficiles. Les parlementaires ont souvent attiré l'attention sur la situation de cette jeune fille, emblématique, à l'instar du jeune Panchen Lama, du sort des nombreux prisonniers tibétains d'opinion. Le ministre ayant souvent fait part dans ses réponses aux questions écrites du souci manifesté par la France à l'égard de la gravité de la situation de Ngawang Sangdrol, il lui demande aujourd'hui quelles initiatives concrètes notre pays a prises, à l'occasion de la visite du Président chinois, pour en obtenir la libération.

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Réponse du ministère : Affaires étrangères publiée le 03/02/2000

Réponse. - Le ministère des affaires étrangères a en effet été saisi à plusieurs reprises de questions écrites relatives à Ngawang Sangdrol et a déjà eu l'occasion d'indiquer aux parlementaires qui l'en saisissaient la préoccupation du Gouvernement pour la situation de cette jeune religieuse. Le cas de Ngawang Sangdrol a été soulevé auprès du gouvernement chinois à plusieurs reprises à titre bilatéral et dans le cadre du dialogue euro-chinois sur les droits de l'homme. A titre bilatéral, les interventions de la France ont pris plusieurs canaux différents et ont été faites à diverses occasions, y compris lors des visites au plus haut niveau. Le Gouvernement considère que le sort de Ngawang Sangdrol, ainsi que celui d'autres prisonniers d'opinion tibétains en faveur desquels il a pu intervenir, est également dépendant à la fois de la situation des droits de l'homme dans l'ensemble de la Chine et d'un règlement pacifique et durable de la question tibétaine. C'est pourquoi la France appelle à l'engagement du dialogue entre les autorités chinoises et le dalaï-lama. C'est pourquoi aussi la France souhaite que les deux pactes des Nations unies sur les droits de l'homme, signés en 1997 et 1998 par la Chine, soient rapidement ratifiés et mis en pratique.

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