Question de M. RICHERT Philippe (Bas-Rhin - UC) publiée le 18/11/1999

M. Philippe Richert appelle l'attention de Mme le ministre de l'emploi et de la solidarité sur la campagne d'information sur la contraception, initialement prévue cet automne. Alors que la loi Neuwirth sur la contraception a été votée il y a trente ans, de nombreux professionnels de santé s'inquiètent du nombre élevé et sans cesse croissant des interruptions volontaires de grossesses, notamment chez les jeunes filles. Ce phénomène ayant été mis en relation avec le manque d'information concernant les moyens contraceptifs, en particulier chez les jeunes, une campagne d'information avait été, entre autres mesures, annoncée par le Gouvernement en mars 1998. Or cette campagne a déjà été reportée deux fois. Fixée en définitive à la rentrée 1999, elle a de nouveau été remise à une date ultérieure. Il souhaiterait connaître les raisons qui ont motivé ces reports successifs, et les délais sous lesquels l'organisation d'une telle campagne d'information est envisagée par le Gouvernement.

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Réponse du ministère : Emploi publiée le 06/04/2000

Réponse. - La campagne d'information sur la contraception a été lancée le 12 janvier dernier. Depuis 1982, il n'y avait pas eu une telle campagne spécifiquement centrée sur la contraception. Le Gouvernement a décidé d'y consacrer 20 MF et l'importance qu'il attache à ce sujet justifiait une préparation particulièrement attentive. La contraception est un droit fondamental. Cette campagne a pour objectif de réaffirmer ce droit et de souligner l'importance de la contraception en l'associant à des valeurs de choix de vie, de responsabilité et d'épanouissement personnel. Le principal message de la campagne est de présenter l'ensemble des moyens disponibles pour que chacune des femmes puisse disposer d'une contraception adaptée à ses choix à chaque période de sa vie. En effet, il persiste en France d'importantes inégalités d'information et d'accessibilité à la contraception que le Gouvernement entend réduire. Pour y parvenir, il a fait le choix d'une large concertation dans la préparation de la campagne et d'une préparation intensive des relais locaux d'accompagnement de la campagne. A cet effet, le service du droit des femmes a été chargé de recenser les actions projetées et de mobiliser les énergies. Une circulaire a été adressée aux préfets pour que les services déconcentrés de l'Etat fédèrent leurs actions, appuient le travail des associations et multiplient les initiatives pendant et après la campagne médiatique, campagne qui se déroulera sur toute l'année. La campagne se divise en deux parties ; d'une part, la campagne " média " : trois spots TV, 2 spots radio, campagne d'information dans la presse et particulièrement dans les magazines pour les jeunes ; d'autre part, la campagne " terrain " sur toute l'année 2000 pour présenter les différents modes de contraception : diffusion du guide de poche sur la contraception (12 millions d'exemplaires), mise en place d'une plateforme téléphonique qui répond aux questions courantes sur la contraception (numéro indigo), 180 000 affichettes à destination des professionnels de santé (pharmaciens, médecins, infirmières scolaires, associations, protection maternelle infantile, services hospitaliers). Le Gouvernement entend ainsi informer pleinement les femmes sur les moyens qui s'offrent à elles pour maîtriser leur fécondité.

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