Question de M. HAMEL Emmanuel (Rhône - RPR) publiée le 04/11/1999

M. Emmanuel Hamel attire l'attention de Mme le secrétaire d'Etat au tourisme sur la proposition faite lors des Assises nationales du thermalisme qui se sont déroulées à Toulouse le 14 mai 1999, parue à la page 62 du compte rendu des débats, de mettre en place " de(s) politiques d'organisation et de valorisation des stations thermales et touristiques ", notamment par " l'initiation pour chaque station d'un schéma d'organisation touristique prenant en compte les spécificités du thermalisme ". Il lui demande quelle sera la participation de son secrétariat d'Etat à la mise en oeuvre d'une telle suggestion.

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Réponse du ministère : Tourisme publiée le 13/01/2000

Réponse. - Le thermalisme français est riche de plus de deux mille ans d'histoire mais les stations thermales françaises connaissent, depuis plusieurs années, des difficultés dues à une baisse sensible de leur fréquentation. Ainsi, de 1992 à 1998, le nombre de curistes est passé de 643 000 à 548 000, entraînant pour les établissements thermaux des ressources financières insuffisantes et le report d'investissements pourtant indispensables. Or le thermalisme représente aujourd'hui quelque 120 000 emplois directs ou induits, permanents et saisonniers, pour un chiffre d'affaires d'environ 6,2 milliards de francs, dont 80 % sont redistribués dans l'économie locale. C'est pourquoi le secrétatiat d'Etat au tourisme a pris l'initiative de lancer, avec la délégation à l'aménagement du territoire et à l'action régionale (DATAR) et la participation de la Caisse des dépôts et consignations (CDC), une nouvelle procédure dite " de diagnostic touristique stratégique pour les stations thermales ". Sans négliger la problématique de la filière thermale proprement dite, laquelle relève du ministère chargé de la santé, elle se concentre sur une réflexion qui, axée vers un redéveloppement économique de la station autour du tourisme, doit l'aider à définir, en partenariat avec tous les acteurs locaux, sa problématique touristique en fonction de sa réalité propre, son positionnement marketing et les éléments essentiels de sa stratégie de développement. L'opération se déroule en trois phases : la réalisation d'un prédiagnostic qui a pour but de réunir l'ensemble des éléments nécessaires à la connaissance de la station ; l'organisation d'un séminaire de réflexion stratégique de deux jours réunissant l'ensemble des décideurs locaux ; la rédaction d'une note de synthèse reprenant toutes les conclusions stratégiques et les décisions d'actions résultant du séminaire. Le financement du diagnostic est assuré par l'Etat à hauteur de 50 %, avec un plafond fixé à 75 000 F, compte tenu d'un coût moyen estimé de 150 000 F par station pour l'ensemble de chaque intervention. La commune doit donc apporter également 50 %, directement et/ou par l'intermédiaire de partenariats, démontrant ainsi sa motivation pour aboutir à des résultats concrets. Une circulaire précisant les modalités de ce programme a été adressée aux préfets de région concernés le 6 avril 1999. Pour 1999, onze candidatures de stations ont été retenues et huit diagnostics ont d'ores et déjà été engagés. Ce programme se poursuivra en l'an 2000 selon les mêmes modalités.

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