Question de M. ROBERT Jean-Jacques (Essonne - RPR) publiée le 07/10/1999

M. Jean-Jacques Robert attire l'attention de M. le ministre de l'intérieur face à la multiplication d'opérations de commandos cagoulés et souvent porteurs d'armes de guerre sur le territoire national. Dans la nuit du samedi 18 au dimanche 19 septembre 1999, entre autres attentats, il veut souligner le silence difficilement supportable fait sur l'agression d'un couple d'agriculteurs bretons et leurs enfants âgés de quatorze et deux ans et demi, ligotés et bâillonnés à Porto-Vecchio pour permettre de faire exploser leurs installations agricoles tout juste acquises. C'est un acte de banditisme, aggravé par la volonté de réserver par la force, aux seuls Corses, le droit à l'activité économique. Sur l'aérodrome de Ghisonaccia, six avions de tourisme et quatre planeurs ont été détruits avec 80 % du bâtiment dans la nuit du mardi 21 au mercredi 22 septembre 1999. Deux attentats endommageant des bâtiments de la gendarmerie et d'EDF ont été perpétrés à Propriano quelques jours plus tard, dans la nuit du dimanche 26 au lundi 27 septembre 1999. Rien ne peut banaliser de tels actes et pourtant il semble que ce soit le cas, les discours officiels se rapportant à l'" Etat de droit " restant à l'état de déclaration. Dans le même esprit, il veut également attirer son attention sur certaines réactions de violence en chaîne d'un groupe d'agriculteurs à Nîmes : un magasin de grande distribution a été saccagé jeudi 23 septembre dernier. D'autres agriculteurs également " en colère " se croient autorisés, semble-t-il, en toute impunité, à agresser des transporteurs routiers internationaux de fruits et légumes et à détruire leurs cargaisons parce que produites hors de nos frontières. Fait plus grave, certains responsables donnent des interviews et organisent des conférences de presse pour légitimer leurs actions violentes. L'Etat de droit, dans notre pays, doit être avant tout un Etat de droit à une vie normale pour tous nos concitoyens. Il lui demande quelles mesures il prévoit de prendre pour que chacun ait droit au respect de sa vie professionnelle et de son appartenance à la République, au territoire indivisible.

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La question a été retirée pour cause de décès.

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