Question de M. RAFFARIN Jean-Pierre (Vienne - RI) publiée le 07/10/1999

M. Jean-Pierre Raffarin attire l'attention de M. le ministre de l'économie, des finances et de l'industrie sur les menaces qui pèsent sur la filière lapin de chair. Les déchets d'abattoirs, jusqu'alors ramassés gratuitement ou à très bas prix par les équarrisseurs qui les utilisaient pour fabriquer des farines de viande, ne seront désormais collectés que contre paiement et pour destruction. Le prix demandé par les sociétés d'équarrissage atteint dans la région Poitou-Charentes 600 francs par tonne. Quand on sait qu'un lapin de 2,400 kilogrammes correspond à un peu plus de 1 kilogramme de déchets, cela représente pour un kilogramme de viande vendu un surcoût de 45 centimes. C'est une dépense énorme que dans le système actuel les abattoirs sont incapables d'assumer. Quelles sont les solutions envisagées par le Gouvernement afin de remédier à cette situation ?

- page 3273

Transmise au ministère : Agriculture


Réponse du ministère : Agriculture publiée le 16/12/1999

Réponse. - La filière cunicole traverse une crise du fait de la forte baisse des cours enregistrée depuis le début de l'année, de la persistance de l'entérocolite dans les élevages et des difficultés actuellement rencontrées par les abattoirs pour l'enlèvement des coproduits d'abattage. Depuis le début de l'année 1999, on observe une reprise de la production (29 700 tonnes pour les six premier mois, soit une augmentation de 5,4 % par rapport à l'année précédente). Mais, le redémarrage de la production associé à une stagnation de la consommation a entraîné une forte baisse des cours (9,49 F par kilogramme pour les neuf premiers mois de cette année, soit une diminution moyenne de 11 % par rapport à l'année précédente). L'entérocolite n'épargnant plus aucune région, l'aide aux élevages récemment touchés par la maladie, mise en place en 1998, a été poursuivie en 1999. Les travaux de recherche engagés depuis l'identification de la maladie n'ont pas encore permis d'isoler l'agent pathogène. Ces recherches se poursuivent sous l'égide de l'Institut technique de l'aviculture (ITAVI). Parallèlement, le soutien aux programmes de recherche sera renforcé sur les moyens de lutte alternatifs contre cette maladie. A cela s'ajoutent les questions liées à l'élimination des coproduits de l'abattage de lapins (peaux et viscères principalement). Ces coproduits sont actuellement collectés par les société d'équarrissage, en vue de leur destruction contre paiement. La filière est, certes, confrontée à certaines spécificités liées à la nature même des coproduits de l'abattage des lapis. Néanmoins, les difficultés rencontrées par les abatteurs de lapins ne sauraient trouver d'issue favorable et surtout durable en dehors du règlement général de l'écoulement des coproduits d'abattage et des farines animales. Le ministère de l'agriculture et de la pêche conviera prochainement les représentants professionnels de la filière cunicole, ainsi que toutes les parties intéressées, dont les fabricants d'aliments et les équarisseurs, à débattre des remèdes à la crise que traverse actuellement la filière.

- page 4144

Page mise à jour le