Question de M. HAMEL Emmanuel (Rhône - RPR) publiée le 23/09/1999

M. Emmanuel Hamel attire l'attention de M. le secrétaire d'Etat à l'outre-mer sur l'avis du conseil économique et social sur le rapport intitulé " Les toxicomanes dans la cité ", adopté par cette même assemblée au cours de sa séance du 7 juillet 1999 et dans lequel ses auteurs estiment, à la page I-13 que, dans les départements d'outre-mer, " des programmes spécifiques de soin, d'aide sociale, de prévention et de lutte contre les trafics (de drogue) doivent être élaborés, en concertation avec les acteurs locaux ". Il lui demande quel est son avis sur cette recommandation et aimerait savoir dans quelle mesure et par quels moyens envisage-t-il d'inciter à la réalisation de tels programmes.

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Réponse du ministère : Outre-mer publiée le 04/11/1999

Réponse. - L'honorable parlementaire a bien voulu appeler l'attention du secrétaire d'Etat à l'outre-mer sur les moyens mis en place dans les départements d'outre-mer pour lutter de manière spécifique contre la toxicomanie. Les départements d'outre-mer ont, en matière de lutte contre la toxicomanie comme d'ailleurs dans d'autres domaines, à la fois le souci de bénéficier des mêmes dispositifs que la métropole lorsque ceux-ci sont jugés en adéquation avec les besoins locaux et d'outils adaptés et spécifiques quand la nature des contextes socio-culturels l'impose. Le plan triennal de lutte contre la drogue et de prévention des dépendances 1999, 2000, 2001, semble répondre à ce double souci. En effet, en matière de communication et d'information, le service d'accueil téléphonique national Drogue Info Service va devenir dans un bref avenir accessible depuis les DOM. Parallèlement, il a été décidé le développement d'outils de communication et de prévention adaptés à ces régions de l'outre-mer pour tenir compte des pratiques de consommation très différentes de celles de la métropole. En matière de formation, dans le cadre de la lutte anti-drogue, le CIFAD (centre de formation interministériel anti-drogue) implanté à Fort-de-France, va élargir ses missions jusqu'à maintenant limitées aux techniques et méthodes d'investigation dans la lutte contre le trafic de drogue et le blanchiment, à la réduction de la demande et des risques. Par ailleurs, la décision au plan national de conforter les chefs de projet départementaux dans leur rôle d'impulsion et de coordination par la délégation d'une enveloppe significative est un atout important. En effet, ces crédits vont autoriser localement une plus grande liberté d'action dans la mise en place d'une politique consentuelle de la prévention avec l'ensemble des acteurs.

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