Question de M. RAFFARIN Jean-Pierre (Vienne - RI) publiée le 09/09/1999

M. Jean-Pierre Raffarin attire l'attention de M. le Premier ministre sur la place du folklore en France. Nul ne doute un seul instant que le folklore appartienne au patrimoine culturel d'une région, d'un pays, d'une société, bref qu'il participe activement à la culture. Si cette notion même tient de l'évidence dans tous les autres pays du monde, en France, en revanche, le folklore dépend du ministère de la jeunesse et des sports. Aussi, ne conviendrait-il pas mieux de placer cette science des traditions, des usages et de l'art populaire d'un pays sous la tutelle du ministère de la culture et de la communication ?

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Transmise au ministère : Culture


Réponse du ministère : Culture publiée le 30/03/2000

Réponse. - Les activités folkloriques musicales et chorégraphiques font partie des activités culturelles de loisir, plus ou moins développées selon les régions. Ces activités de pratique musicale, chorégraphique et de spectacle qui participent du rattachement à un patrimoine régional ne s'avèrent pas pour autant toujours fondées sur des connaissances historiques, scientifiques et artistiques. C'est donc en tant que pratiques populaires et conviviales que ces activités sont soutenues par le ministère de la jeunesse et des sports. Le ministère de la culture et de la communication a, quant à lui, pour mission particulière de soutenir le professionnalisme de structures répondant à des exigences scientifiques, dans des domaines tels que la musicologie et l'ethnomusicologie, ou à des exigences artistiques. Il le fait dans le cadre d'une mise en valeur de l'ensemble des patrimoines musicaux et chorégraphiques présents sur le territoire de chaque région. Ce partage des compétences entre les deux ministères ne doit pas être remis en cause mais n'interdit pas, bien au contraire, l'accès des groupes folkloriques aux procédures mises en uvre par le ministère de la culture et de la communication pour favoriser l'accompagnement des pratiques artistiques des amateurs par des professionnels reconnus. A ce titre et au même titre que toutes les associations culturelles, ces amateurs peuvent bénéficier des dispositifs mis en place par celui-ci en faveur des musiques et danses traditionnelles tant des les domaines de la recherche et de la mise à disposition des patrimoines régionaux que dans ceux de la formation et de la création. Les groupes folkloriques qui s'inscrivent dans cette démarche ont la possibilité de se rapprocher des 11 centres et missions de musiques et danses traditionnelles soutenus par les directions régionales des affaires culturelles et les collectivités territoriales, et de suivre les formations dispensées dans les écoles nationales de musique, conservatoires nationaux de région, écoles agréées par l'Etat dans lesquels ont été mis en place des classes, des départements et/ou des ateliers de pratiques collectives de musiques et danses traditionnelles.

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