Question de M. ARNAUD Philippe (Charente - UC) publiée le 19/08/1999

M. Philippe Arnaud souhaite attirer l'attention de M. le ministre de l'agriculture et de la pêche sur la crise que connaît actuellement le secteur cunicole. Après avoir été confronté à une maladie, l'entérocolite, dont le traitement n'est pas encore maîtrisé, et à la baisse des prix, les producteurs se voient aujourd'hui appliquer un nouveau surcoût en raison de la hausse du prix du ramassage des carcasses imposé par les équarrisseurs. Ainsi la part du prix de l'équarrissage répercuté sur le prix du lapin devrait passer de 20 centimes à 70 centimes. Les équarrisseurs justifient cette hausse en raison d'un cahier des charges des fabricants d'aliments très strict en matière de traitement des carcasses. Il lui demande si la taxe d'équarrissage instituée par la loi nº 96-1139 du 20 décembre 1996 ne peut pas prendre en charge ce surcoût.

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Réponse du ministère : Agriculture publiée le 02/12/1999

Réponse. - La filière cunicole traverse une crise du fait de la forte baisse des cours enregistrée depuis le début de l'année, de la persistance de l'entérocolite dans les élevages et des difficultés actuellement rencontrées par les abattoirs pour l'enlèvement des co-produits d'abattage. Depuis le début de l'année 1999, on observe une reprise de la production (29 700 tonnes pour les six premiers mois, soit une augmentation de 5,4 % par rapport à l'année précédente). Mais le redémarrage de la production associé à une stagnation de la consommation a entraîné une forte baisse des cours (9,49 F par kilogramme pour les neufs premiers mois de cette année, soit une diminution moyenne de 11 % par rapport à l'année précédente). L'entérocolite n'épargnant plus aucune région, l'aide aux élevages récemment touchés par la maladie mise en place en 1998 a été poursuivie en 1999. Les travaux de recherche engagées depuis l'identification de la maladie n'ont pas encore permis d'isoler l'agent pathogène. Ces recherches se poursuivent sous l'égide de l'Institut technique de l'aviculture (ITAVI). Parallèlement, le soutien aux programmes de recherche sera renforcé sur les moyens de lutte alternatifs contre cette maladie. A cela s'ajoutent les questions liées à l'élimination des co-produits de l'abattage de lapins (peaux et viscères principalement). Ces co-produits sont actuellement collectés par les sociétés d'équarrissage, en vue de leur destruction contre paiement. La filière est, certes, confrontée à certaines spécificités liées à la nature même des co-produits de l'abattage des lapins. Néanmoins, les difficultés rencontrées par les abatteurs de lapins ne sauraient trouver d'issue favorable et surtout durable en dehors du règlement général de l'écoulement des co-produits d'abattage et des farines animales. Le ministère de l'agriculture et de la pêche conviera prochainement les représentants professionnels de la filière cunicole, ainsi que toutes les parties intéressées, dont les fabricants d'aliments et les équarrisseurs, à débattre des remèdes à la crise que traverse actuellement la filière.

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