Question de M. de VILLEPIN Xavier (Français établis hors de France - UC) publiée le 15/07/1999

M. Xavier de Villepin attire l'attention de M. le ministre des affaires étrangères sur l'enseignement du français en Chine. Dans ce pays, l'anglais demeure la seule langue obligatoire pour le concours d'entrée à l'université. Cependant, l'ouverture aux autres langues est manifeste. Les partenaires chinois nous demandent d'ouvrir des alliances françaises, ce qui peut s'expliquer par l'accroissement de notre présence industrielle et commerciale : 334 bureaux de représentation contre 71 en 1992. Il se crée donc en Chine des emplois liés à la France. Pour permettre un développement de notre langue, il serait souhaitable d'attribuer un nombre significatif de bourses, de stages de courte durée pour le corps professoral. Il est à souligner qu'aucun programme d'apprentissage de notre langue n'a été proposé par la télévision chinoise depuis plus de huit ans. Avons-nous un espoir dans ce domaine si important ? Il paraît souhaitable de prévenir le déclin de notre présence linguistique en Chine et d'engager une coopération dans ce pays, le plus peuplé du monde.

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Transmise au ministère : Coopération


Réponse du ministère : Coopération publiée le 09/09/1999

Réponse. - Les crédits d'intervention de la coopération linguistique en Chine s'élèvent à 7,5 millions de francs en 1999, dont 6,2 sont consacrés à l'enseignement du français dans le supérieur. Le principe du partenariat visant à mettre en uvre un plan de relance de l'enseignement de notre langue a été arrêté avec les responsables chinois et entériné lors de la dernière sous-commission mixte pour l'éducation en février 1997. C'est ainsi que l'ouverture d'une filière franco-chinoise à Shanghai a été décidée et inaugurée en septembre 1998 par le Premier ministre français. Il convient de souligner le caractère novateur de cette filière puisqu'il s'agit d'un dispositif intégré qui fera de Shanghai une ville pilote en matière d'enseignement du français en Chine (7 établissements, du primaire à la fin du secondaire très sont impliqués). En outre, compte tenu du regain très net d'intérêt pour notre langue que manifestent les autorités chinoises, le poste de Pékin a élaboré des propositions pour un plan de relance de l'enseignement du français en Chine, qui viennent d'être soumises au département (juillet 1999). Ce plan quadriennal, qui débuterait en 2000, met l'accent sur la requalification des professeurs de français (augmentation du nombre de bourses de stage), sur l'offre de français de spécialité par le biais des alliances françaises, dont le nombre augmenterait progressivement en commençant par Wuhan, et sur la diffusion de cours de français à la télévision éducative. L'action en faveur de l'audiovisuel devrait se révéler d'autant plus fructueuse qu'elle s'intégrera à un partenariat plus global entre le ministère chinois de l'éducation et le centre national d'enseignement à distance (CNED). Elle implique la formation de professeurs de français. Les deux derniers axes du plan correspondent aux priorités du département qui étudie avec intérêt les propositions qui lui ont été soumises.

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