Question de M. HUSSON Roger (Moselle - RPR) publiée le 08/07/1999

M. Roger Husson attire l'attention de M. le ministre de l'éducation nationale, de la recherche et de la technologie sur l'enseignement de la langue allemande en région Lorraine. En effet, cette langue est en forte régression en tant que langue vivante 1 au collège et, par ailleurs, elle est fortement concurrencée par d'autres langues en tant que langue vivante 2. Il faut noter que certains collèges n'ont pas ouvert de groupe d'allemand en sixième à la rentrée de septembre 1998. Cette situation est paradoxale, compte tenu de la réalité géographique et économique de la Lorraine, mais également au regard de l'uniformisation linguistique au sein du système scolaire. Enfin, le sommet franco-allemand de Weimar en septembre 1997 avait prévu toute une série de mesures en faveur de l'enseignement de la langue du partenaire. Aussi, il l'interroge sur la mise en oeuvre d'une véritable politique de diversification des langues.

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Réponse du ministère : Éducation publiée le 02/09/1999

Réponse. - La maîtrise des langues étrangères est aujourd'hui le gage d'une ouverture des élèves sur le monde en même temps qu'un facteur d'insertion sociale et professionnelle. Elle constitue à ce titre une priorité dans la formation des jeunes. Cette formation doit être assurée dans diverses langues étrangères. Pour répondre à ces besoins, une réflexion globale sur l'enseignement des langues étrangères a été menée au sein du ministère de l'éducation nationale, de la recherche et de la technologie. Elle vise à améliorer le niveau des élèves en langues vivantes, notamment en communication orale. La généralisation de l'enseignement des langues vivantes à l'école primaire, sous la forme d'un véritable apprentissage, devrait constituer un facteur important de l'amélioration des compétences linguistiques des élèves. A la rentrée 1998, la majorité des élèves des classes de CM 2 a bénéficié d'un enseignement régulier de la langue vivante. Cette mesure sera étendue aux CM 1 en septembre 1999.La langue étudiée à l'école primaire sera choisie par les parents parmi celles offertes dans le collège du secteur en sixième. Ainsi, une réelle continuité pourra être établie avec le collège, qui permettraune amélioration des performances des élèves en langues vivantes. Une classe d'allemand pourra être ouverte dès lors qu'un nombre suffisant d'élèves aura choisi cette langue. En outre, il a été demandé aux recteurs d'établir, dans chaque académie, une carte des langues afin d'équilibrer davantage l'offre d'enseignement en langues étrangères, y compris dans les filières professionnelles.Par ailleurs, afin d'informer sur leur langue respective, l'Allemagne et la France ont décidé de chercher des voies nouvelles ; les grandes orientations de cette politique ont été définies lors du dernier sommet franco-allemand de Weimar.Un groupe de travail est chargé de préparer l'expérimentation de nouvelles méthodes d'enseignement fondées sur le pilotage de projets et de rencontres notamment grâce au recours aux technologies de l'information et de la communication. Une brochure élaborée sous la responsabilité du ministère des affaires étrangères présente aux élèves et à leurs parents les avantages culturels et professionnels que leur offre l'étude de l'allemand et du français ; elle sera doublée d'une information plus générale, produite par le ministère de l'éducation nationale, de la recherche et de la technologie et l'ONISEP, sur la diversité et la richesse des langues offertes dans notre système éducatif.

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