Question de M. HAMEL Emmanuel (Rhône - RPR) publiée le 01/07/1999

M. Emmanuel Hamel attire l'attention de M. le ministre de l'éducation nationale, de la recherche et de la technologie sur la proposition faite dans le rapport du recteur de l'académie de Versailles sur les filières technologiques, rendu public le 15 juin 1999 et analysé à la page 15 du quotidien Le Monde du 16 juin 1999, d'" introduire la deuxième langue vivante dans le tronc commun en seconde (des lycées technologiques) ". Il lui demande quel est son avis sur cette proposition et souhaiterait connaître la suite qui lui sera réservée.

- page 2198


Réponse du ministère : Éducation publiée le 30/09/1999

Réponse. - Le rapport du recteur de l'académie de Versailles constitue un document de travail destiné à initier la réflexion qui doit se poursuivre en ce qui concerne la voie technologique. Au stade de cette réflexion, il est encore trop tôt pour déterminer les mesures qui seront prises pour la rénovation de cette voie, qui touche les classes de seconde et terminale dans le cadre de la réforme des lycées. Au niveau de la classe de seconde, qui est une classe de détermination commune à l'enseignement technique et technologique, les décisions ont déjà été prises. L'organisation et les horaires des enseignements pour cette classe ont été fixés par l'arrêté du 18 mars 1999 paru au Journal officiel du 30 mars 1999 et publié au Bulletin officiel du ministère de l'éducation nationale nº 14 du 8 avril 1999. Les dispositions de cet arrêté entrent en application à compter de la rentrée de l'année scolaire 1999-2000. Sans que la deuxième langue vivante figure dans le tronc commun, la place qu'elle occupe en classe de seconde est confortée. Dans le domaine de l'enseignement des langues vivantes, la réforme des lycées s'y implique fortement. Un texte exposant les modalités de mise en uvre du plan d'amélioration de l'enseignement des langues vivantes étrangères a été adressé aux recteurs (cf. circulaire nº 99-093 du 17 juin 1999 - Bulletin officiel du ministère de l'éducation nationale nº 25 du 24 juin 1999), notamment en vue d'asseoir une véritable politique académique en faveur de cet enseignement : mises en place de groupes de pilotage ayant mission de vieiller en particulier à la promotion des expérimentations pédagogiques et aux actions de formation ; établissement de cartes académiques des langues permettant de répondre aux besoins dans ce domaine ; développement des actions de formation des formateurs... Ainsi, l'amélioration des compétences linguistiques des élèves constitue un des grands objectifs de la réforme des lycées. Elle vise à créer les conditions d'un apprentissage plus efficace permettant en particulier de développer les compétences en communication orale sans toutefois diminuer l'importance de l'écrit. Deux mesures, au niveau de la classe de seconde générale et technologique, traduites dans l'arrêté du 18 mars 1999 précité, concourent à cet objectif. La première consiste, en langue vivante 1, à dispenser pour partie un enseignement sous forme de module (pédagogie différenciée par groupes d'élèves) et, en langues vivantes 2 et 3, à introduire un enseignement dédoublé par classe. Ce nouveau dispositif doit permettre aux enseignants d'entraîner plus intensivement les élèves à la pratique de la langue, à diversifier les approches pédagogiques et d'avoir plus souvent recours aux technologies de l'information et de la communication. La seconde mesure consiste à prévoir la participation d'assistants étrangers à l'apprentissage pour aider les élèves à se familiariser avec la conversation courante. Pour compléter ce dispositif, l'organisation pour les élèves de stages intensifs sur plusieurs jours dans le cadre de l'établissement sera encouragée. De par sa conception, la structure pédagogique de la classe de seconde est suffisamment souple pour faciliter l'accès à l'enseignement de la deuxième langue vivante aux élèves qui se prédéterminent pour la voie technologique. Ainsi, pour celles et ceux qui auront choisi deux matières technologiques au titre des enseignements de détermination, une disposition prévue spécialement à leur intention leur permettra de suivre cet enseignement de deuxième langue vivante, dans le cadre de l'enseignement facultatif. En tout état de cause, le suivi d'une deuxième langue vivante est recommandé à tous les élèves, quel que soit leur projet d'orientation à l'issue de la classe de seconde. Actuellement, 97 % des élèves de la classe de seconde prennent la deuxième langue vivante.

- page 3227

Page mise à jour le