Question de M. HOEFFEL Daniel (Bas-Rhin - UC) publiée le 01/07/1999

M. Daniel Hoeffel attire l'attention de M. le ministre de l'éducation nationale, de la recherche et de la technologie sur l'avenir des sections internationales dans les écoles. Les sections internationales constituent une forme originale et performante d'enseignement. Mais, vingt ans après leur création, les sections internationales dans les écoles sont exposées au risque d'être privées d'enseignants de langue maternelle, surtout pour les sections allemande et anglaise. En Alsace, par exemple, les sections internationales présentent un véritable prolongement de la vocation internationale de cette région. Strasbourg, en l'occurrence, accueille dans la seule section allemande près de 500 élèves originaires des pays germanophones ; cela constitue, par ailleurs, un soutien au développement de la francophonie. En effet, ces enseignants vont passer, d'un point de vue horaire, du régime collège au régime école, en conséquence ils devront assurer vingt-quatre heures et non plus dix-huit heures, ce qui laisse craindre qu'un certain nombre d'entre eux vont quitter le premier degré. Or il serait utile de préserver la présence des locuteurs natifs auprès des élèves, qui sont, au minimum, binationaux et appelés à rejoindre leur pays d'origine, puisqu'ils peuvent transmettre les cultures et les langues d'une manière authentique. En outre, on a décidé de regrouper différents niveaux, ce qui baissera l'efficacité du système. Etant donné tout l'intérêt que représentent les écoles internationales dans les échanges européens, il lui demande de bien vouloir réexaminer ces changements quant à la pérennité des sections internationales.

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Réponse du ministère : Éducation publiée le 21/10/1999

Réponse. - Le ministère de l'éducation nationale, de la recherche et de la technologie attache la plus grande importance au rôle joué par les sections internationales, notamment à Strasbourg, où ces dernières corroborent la vocation internationale de la ville. Aussi, l'évolution du dispositif strasbourgeois fait-elle l'objet d'une attention particulière, notamment en ce qui concerne les langues anglaise et allemande. Il est exact que, dans ses dernières langues, les enseignements spécifiques soulèvent quelque difficulté au niveau de l'école élémentaire, en raison de l'absence ou du nombre insuffisant d'enseignants mis à disposition par les Etats partenaires. Le rectorat de l'académie concernée, toutefois, s'efforce de mettre en uvre les solutions les plus adaptées pour compenser cette carence, avec le souci de pérenniser un dispositif dont il mesure bien l'intérêt primordial. L'administration centrale, pour sa part, poursuit une réflexion générale sur l'enseignement international en France, dans le but d'en améliorer l'organisation administrative et le rayonnement pédagogique.

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