Question de M. BALARELLO José (Alpes-Maritimes - RI) publiée le 17/06/1999

Le bilan pour l'année 1998 de l'office central de répression du trafic illicite de stupéfiants, ainsi que deux enquêtes menées sous l'égide de l'Observatoire français des drogues confirment la banalisation de l'usage du cannabis parmi les mineurs : chez les lycéens, environ 1 3 des jeunes en ont fait l'expérience et parmi ceux-ci, la moitié en consomment régulièrement. Le nombre des moins de seize ans interpellés pour usage de cannabis a augmenté de 38,05 % en un an. L'Académie des sciences, dans son rapport de 1997 auquel ont collaboré plus de 23 experts, concernant les effets du cannabis mentionnait : le cannabis fumé entraîne des troubles psychiques et comportementaux aigus et chroniques (...), une atteinte de la fonction respiratoire, des modifications de la pression artérielle, une action immunodépressive et une atteinte des capacités de mémoire et d'apprentissage. Le cannabis fumé est, comme le tabac, cancérigène et un fumeur de haschisch est dix fois plus prédisposé à avoir un cancer du poumon qu'un fumeur de tabac. Ce message de la communauté médicale est totalement occulté depuis de nombreuses années. On assiste régulièrement au lancement des campagnes anti-tabac, notamment dans les collèges et lycées, mais les campagnes anti-drogue, lorsqu'elles existent, se limitent aux drogues dites dures. Par ailleurs, la communauté médicale, dans sa grande majorité, continue de mettre en garde contre les effets de dépendance réelle liés à la consommation de cette drogue dite " douce ". Une expérience menée aux Etats-Unis sur 10 pilotes professionnels s'entraînant sur simulateur de vol a montré que, 24 heures après avoir fumé un joint, les pilotes, alors qu'ils se disaient en pleine forme, commettaient des erreurs grossières de pilotage et d'atterrissage. M. José Balarello demande à Mme le ministre de l'emploi et de la solidarité s'il ne lui apparaît pas indispensable que des campagnes d'information soient organisées et lancées au plus vite afin que le public et surtout les jeunes puissent être informés des conséquences de la consommation de cannabis sur leur santé.

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La question est caduque

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