Question de M. BOYER Jean (Isère - RI) publiée le 27/05/1999

M. Jean Boyer attire l'attention de M. le secrétaire d'Etat à la santé et à l'action sociale sur le projet de réforme de la gynécologie médicale. Les gynécologues médicaux, pour la plupart des femmes, ont contribué de façon remarquable au dépistage et à la prévention des cancers féminins et des maladies sexuellement transmissibles. Pour des raisons de législation européenne, la gynécologie médicale serait désormais uniquement exercée par les généralistes après une formation réduite de trois mois. Cette réforme pourrait menacer les progrès enregistrés dans la prévention des maladies féminines. Selon un sondage SOFRES réalisé en janvier 1998, 67 % des femmes ne veulent pas consulter un généraliste pour des problèmes gynécologiques. Il lui demande les raisons précises de la suppression de la spécialité de la gynécologie médicale et l'interroge sur les mesures qu'il entend prendre pour maintenir le haut niveau de prévention obtenue dans cette spécialité.

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Réponse du ministère : Santé publiée le 01/07/1999

Réponse. - Il n'est pas dans l'intention du Gouvernement de supprimer la pratique de la gynécologie médicale. pour des raisons de législation européenne, les certificats d'études spéciaux, qui étaient une filière parallèle à l'internat pour devenir spécialiste en médecine, ont été supprimés en 1984. Après les études menées par le groupe de travail présidé par le professeur Nicolas, il a été décidé d'identifier trois choix supplémentaires au décours du concours d'internat, dont celui de gynéco-obstétrique, Cette décision est la seule qui permettra dès 1999 d'augmenter le nombre d'internes formés dans cette discipline. Il convient de noter que 50 % des internes en gynéco-obstétrique sont des femmes et l'expérience montre que les femmes spécialistes en gynéco-obstétrique s'orientent plutôt vers la gynécologie médicale. On peut donc penser que la moitié au moins de celles et ceux qui sont ainsi formés par l'internat choisiront la gynécologie médicale plutôt que l'obstétrique. Les gynécologues médicaux et les obstétriciens ont établi un plan de formation en quatre ans. Ce plan comprend une base chirurgicale et une base obstétricale d'un an chacune puis deux ans de formation laissés au choix de l'interne.

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