Question de Mme BEAUDEAU Marie-Claude (Val-d'Oise - CRC) publiée le 06/05/1999

Mme Marie-Claude Beaudeau attire l'attention de M. le ministre de l'équipement, des transports et du logement sur l'absolue nécessité d'améliorer la circulation, la desserte Paris-aéroport Charles-de-Gaulle à Roissy-en-France. La hausse du trafic en 1998 a été de plus 6,4 %. ADP s'attend à une croissance annuelle moyenne de 3 % pour les mouvements d'avions et de 4 % pour les passagers jusqu'en 2003. Des dessertes, des liaisons nouvelles apparaissent nécessaires et urgentes. L'autoroute A 1 se trouve désormais saturée de jour et de nuit. Elle lui demande de lui faire connaître la nature des projets d'Aéroports de Paris - et son avis notamment sur les deux projets dont les études paraissent les plus avancées. Le premier projet consisterait en un long souterrain doublant l'A 1 - réservé aux taxis et transports en commun. Le deuxième consisterait en une ligne de chemin de fer accueillant un " mini-TGV " permettant une liaison de 20 minutes mais qui exigerait la construction d'un tunnel entre Bondy et Aulnay-sous-Bois. Elle lui demande également de lui préciser la date à laquelle l'un ou l'autre projet pourrait entrer en fonction.

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Réponse du ministère : Équipement publiée le 26/08/1999

Réponse. - La croissance attendue du trafic de l'aéroport de Roissy - Charles-de-Gaulle rend nécessaire une réflexion sur la qualité de la desserte de la plate-forme, que ce soit pour les voyageurs aériens ou les employés de l'aérogare. La construction de voies routières ou autoroutières pour satisfaire cette demande supplémentaire présentant de nombreux inconvénients, il convient d'accroître, à l'instar de ce qui a été réalisé dans certains pays étrangers, la part des déplacements ferroviaires. A cet effet, des réflexions ont été engagées tant à la direction régionale de l'équipement d'Ile-de-France qu'à Réseau ferré de France et à la SNCF. La première de ces études concerne l'amélioration à court terme de la desserte en transport collectif existante : il s'agit d'accroître l'attractivité de la ligne B du RER, en améliorant l'information et la signalétique et en prenant en charge, si possible, les bagages des passagers aériens. La deuxième examine la faisabilité d'une liaison directe assurée en moins de vingt-cinq minutes par un train moderne et confortable pour un coût raisonnable. Il s'avère maintenant indispensable d'approfondir le trafic potentiel d'une telle liaison et les possibilités de participations financières de tous les partenaires, tout en prenant en considération dans les analyses cette dimension importante que constitue la desserte de Roissy depuis les régions françaises. Dans ces conditions, il apparaît, pour l'instant, prématuré d'indiquer une date pour la réalisation d'une ligne ferroviaire directe de Paris à l'aéroport Roissy - Charles-de-Gaulle.

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