Question de M. LORRAIN Jean-Louis (Haut-Rhin - UC) publiée le 06/05/1999

M. Jean-Louis Lorrain appelle l'attention de Mme le ministre délégué chargé de l'enseignement scolaire sur le projet de réduction des heures d'histoire et géographie dans les sections scientifiques des lycées. Il souhaite savoir s'il a été procédé à une évaluation détaillée des programmes d'histoire et géographie arrêtés en 1995, avant d'en parvenir à cette décision. L'histoire se situant dans le prolongement des cours d'éducation à la citoyenneté, ne pourrait-on créer une matière d'histoire et géographie qui complète l'enseignement obligatoire actuel, commun aux différentes sections d'enseignement général ?

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Réponse du ministère : Enseignement scolaire publiée le 19/08/1999

Réponse. - La réforme des lycées, engagée par le ministre de l'éducation nationale, de la recherche et de la technologie et qui s'appliquera à partir de la rentrée 1999 en classe de seconde, est le fruit d'une consultation de très grande ampleur menée depuis plus d'un an auprès de l'ensemble des partenaires du système éducatif : élèves, enseignants, chefs d'établissement, associations de spécialistes, dont celle des professeurs d'histoire-géographie. Les textes réglementaires concernant l'organisation et les horaires des classes de seconde, première et terminale ont été fixés par les arrêtés du 18 mars 1999, parus au Journal officiel du 30 mars 1999 et au Bulletin officiel de l'éducation nationale du 8 avril 1999. Ils prévoient une application de la réforme dans ces trois classes respectivement à compter des rentrées 1999, 2000 et 2001. S'agissant plus particulièrement de l'histoire et de la géographie, ces deux disciplines conservent toute leur importance dans le cadre du nouveau dispositif. Les horaires actuels ont été maintenus dans la plupart des séries, sauf en série S. Le réaménagement de cette série a en effet été conduit avec le double souci, d'une part, de privilégier les matières scientifiques, en particulier les sciences expérimentales, afin d'y attirer en priorité les élèves réellement motivés par les études scientifiques et, d'autre part, de maintenir une part significative à la culture générale non scientifique. C'est cette préoccupation qui a conduit notamment à compenser la baisse de l'horaire d'histoire-géographie d'une demi-heure par l'introduction de dédoublements. L'enseignement d'éducation civique, juridique et sociale, offert à tous les élèves en seconde, première et terminale à compter respectivement des rentrées 1999, 2000 et 2001, s'inscrit quant à lui, à bien des égards, comme un prolongement naturel de l'enseignement d'histoire-géographie. C'est pourquoi il n'est pas envisagé à l'heure actuelle d'introduire un enseignement optionnel supplémentaire dans cette dernière discipline.

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