Question de M. BAYLET Jean-Michel (Tarn-et-Garonne - RDSE) publiée le 25/03/1999

M. Jean-Michel Baylet attire l'attention de M. le secrétaire d'Etat aux anciens combattants sur le problème des liquidations des pensions des combattants gravement blessés. En effet, depuis la loi de finances pour 1991, la valeur du point pour les pensionnés grands invalides diffère en fonction de la date de liquidation. Le point est fixé à soixante-treize francs et neuf centimes pour les pensions liquidées avant 1991 alors qu'il est de soixante-dix-neuf francs et quatre-vingt-treize centimes pour les pensions liquidées depuis janvier 1995. En conséquence, il lui demande ce qu'il envisage afin que les anciens combattants bénéficient, pour un même handicap, d'un traitement équivalent.

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Réponse du ministère : Anciens combattants publiée le 20/05/1999

Réponse. - Le gel des pensions supérieures à 360 000 francs par an, mesure décidée par la loi de finances pour 1991, trouvait son origine dans le souci de corriger les effets parfois excessifs du mécanisme de calcul des pensions (système des suffixes majorant arithmétiquement les pourcentages accordés à chaque infirmité après 100 %) et des règles d'indemnisation permettant dans certains cas de faire valoir, sous forme de nombreuses infirmités séparées, des affections qui sont la conséquence d'une lésion initiale unique. Elle concerne environ mille grands invalides, qui perçoivent des pensions supérieures (hors allocations pour tierces personnes) à 360 000 francs par an et pouvant atteindre 1,7 MF (niveau de la pension la plus élevée), sommes qui ne sont soumises ni à l'impôt sur le revenu, ni à la cotisation sociale généralisée (CSG), ni à la contribution pour le remboursement de la dette sociale (CRDS). Il avait en conséquence été décidé que ces pensions les plus élevées ne seraient plus soumises aux revalorisations de la valeur du point d'indice. Mais, depuis la loi de finances pour 1995, les pensionnés concernés bénéficient de nouveau de ces augmentations. Celles-ci sont néanmoins calculées en pourcentage par rapport à la valeur du point bloquée qui leur avait été appliquée. Dès lors il existe un décalage d'environ 7 % entre les pensions d'invalides ayant subi le blocage et les autres pensions d'invalides atteints des mêmes affections. Un réajustement serait donc équitable et les pensions qui ont été soumises au blocage devraient être à nouveau calculées sur la valeur du point de droit commun. Mais les contraintes budgétaires n'ont pour l'instant pas permis d'y procéder en raison de son coût estimé à 70 MF. Toutefois, comme le secrétaire d'Etat aux anciens combattants l'a indiqué lors du débat budgétaire à l'Assemblée nationale et au Sénat l'an passé, il a inscrit ce point parmi les priorités qu'il traitera dans le cadre de la loi de finances pour 2000 dont la préparation a commencé.

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