Question de M. HAMEL Emmanuel (Rhône - RPR) publiée le 11/02/1999

M. Emmanuel Hamel attire l'attention de M. le ministre de l'éducation nationale, de la recherche et de la technologie sur la mise en place en 1989, à Lille, du groupe académique de soutien et de prévention pour les adolescents à risques. Il lui serait reconnaissant de bien vouloir lui indiquer quel a été en 1998 le bilan des actions de ce groupe, s'il envisage d'inciter d'autres académies à mettre en place un tel réseau.

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Réponse du ministère : Éducation publiée le 27/01/2000

Réponse. - Le rectorat de Lille a mis en place un groupe académique de soutien et de prévention pour les adolescents à risque (GASPAR) en vue de permettre aux établissements scolaires et à toute personne du système éducatif de recevoir une écoute, une aide, un soutien et des réponses sur l'ensemble des questions relatives aux situations et à la prévention des conduites à risque (violences, toxicomanies...). Cette cellule académique, composée de 4,5 personnes en équivalents temps plein (ETP), a eu pour mission de développer principalement les actions suivantes : assurer une permanence téléphonique devant permettre à toute personne du système éducatif, aux familles, aux partenaires extérieurs, d'aborder ces thèmes, de trouver écoute, aide, conseils, pistes de résolution (près de 120 appels en 1998) ; assurer des visites en établissement afin de rencontrer les acteurs confrontés à des difficultés : chefs d'établissement, équipes de direction et d'éducation, personnels sanitaires et sociaux, enseignants et parents d'élèves (cette action d'écoute, d'aide à l'analyse et de conseil pour agir au plus près des réalités rencontrées, a concerné près de 40 établissements) ; effectuer un travail d'approfondissement au sein de l'établissement demandeur (avec 20 à 30 personnes volontaires de ce dernier) pour analyser, comprendre, modifier les pratiques et évaluer les changements concernant les situations et la prévention des conduites à risque (en 1998, 19 établissements furent concernés dans le département du Nord et 5 établissements dans le département du Pas-de-Calais, soit au total pour l'académie 24 établissements dont 18 collèges et 6 lycées - 600 personnes volontaires) ; participer à ou organiser des stages dits publics volontaires, en formation continue, notamment sur les thèmes " violence et estime de soi " (25 personnes formées), " toxicomanie " (25 personnes formées) et " violence et télévision ", en relation avec le réseau de formation audiovisuel ; effectuer des interventions diverses, notamment en matière de formation (stages intercatégoriels et ZEP, formation de chefs d'établissement, formation continue des conseillers d'éducation et des conseillers principaux d'éducation >CE et CPE>, formation des appelés du contingent et des aides-éducateurs). Dans ce domaine, deux mi-temps (GASPAR) ont été accordés à l'IUFM du Nord-Pas-de-Calais pour intervenir en formation initiale des conseillers principaux d'éducation (CPE), et dans le cadre de la formation générale professionnelle pour les professeurs de lycée etcollège et deux membres de GASPAR ont accompagné des expériences d'actions de prévention dans l'enseignement du premier degré. Par ailleurs, un envoi d'une plaquette faisant connaître GASPAR a été adressé à tous les établissements du second degré et la cellule GASPAR a participé à l'action académique menée auprès des établissements se situant dans le cadre du plan de lutte contre la violence en milieu scolaire (24 établisssements concernés avec les classes maternelles et primaires qui s'y rattachent). GASPAR souhaite aussi s'engager davantage avec les partenaires du système éducatif : police, gendarmerie, élus, justice, associations, et s'associe dans la mesure du temps disponible aux projets et actions locaux. Enfin, il appartient à chaque recteur de définir, avec l'aide de ces collaborateurs et dans le cadre de l'élaboration du volet " santé " du projet académique, quels types d'actions de prévention des conduites à risque il souhaite mettre en uvre dans le ressort de son académie. Pour ce faire, il peut selon ses choix s'inspirer des actions qui ont fait leurs preuves et qui ont été menées dans d'autres académies (notamment celle de Lille).

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