Question de M. MATHIEU Serge (Rhône - RI) publiée le 11/02/1999

M. Serge Mathieu se référant à ses déclarations relatives aux réformes des retraites, s'étonne auprès de M. le Premier ministre de l'annonce implicite du report, au second semestre de l'année 1999, des premières décisions. Il lui rappelle que Mme la ministre de l'emploi et de la solidarité avait déjà déclaré le 25 novembre 1997 (Le Monde, 28 novembre 1997) que " l'année 1998 serait une année où nous allons réfléchir et proposer des éléments sur la retraite ". Près de deux années après la constitution de son gouvernement, il ne peut donc que s'étonner des déclarations successives qui ne règlent pas, tant s'en faut, le vrai problème social de l'avenir des régimes de retraites.

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Transmise au ministère : Emploi


Réponse du ministère : Emploi publiée le 27/01/2000

Réponse. - Notre système de retraite par répartition constitue un acquis collectif qui doit être préservé au profit des générations futures. C'est en effet un système d'assurance et de solidarité qui a permis une profonde amélioration du niveau de vie des Français les plus âgés. Pérenniser et consolider ce système de retraite solidaire constitue un objectif prioritaire du Gouvernement, d'autant plus qu'il va être confronté à un choc démographique majeur à partir de 2005. Le Premier ministre a demandé au Commissariat général du plan de mener une analyse d'ensemble des régimes de retraite. Ces travaux devaient notamment évaluer l'ensemble des enjeux pesant sur les comptes des régimes à la lumière de l'évolution des ratios démographiques à moyen et à long termes. Cette analyse s'est déroulée dans la plus grande transparence et a donné lieu à une large concertation avec les partenaires sociaux. Le rapport du Commissariat général du plan présente, comme le Premier ministre le lui avait demandé, un diagnostic complet de la situation de nos régimes de retraite. Il montre clairement que notre système de retraite par répartition a atteint son objectif : le niveau de vie des retraités est désormais comparable à celui des actifs. Il met cependant en évidence la situation financière difficile dans laquelle nos régimes de retraite vont se trouver à compter de 2005-2010, à cause du choc démographique, des adaptations sont donc nécessaires pour assurer la pérennité de nos régimes par répartition. Afin de déterminer les pistes de réforme, une concertation a été engagée cet été avec les partenaires sociaux. Cette phase de consultation se poursuit actuellement. Le Premier ministre définira au début de l'année 2000 les orientations générales qui présideront à l'adaptation de nos régimes de retraite.

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