Question de M. CHABROUX Gilbert (Rhône - SOC) publiée le 04/02/1999

M. Gilbert Chabroux attire l'attention de M. le Premier ministre sur la récente nomination au sein du Collège de France d'une personnalité niant le génocide arménien en 1915. En effet, le 29 novembre dernier fut élue, à la nouvelle chaire d'histoire turque du Collège de France, un chercheur qui, de par certains de ses écrits, nie l'existence du génocide arménien de 1915, en l'assimilant à une " amputation massive " de ladite population. De fait, la nature génocidaire de cet événement historique s'en trouve niée. Ainsi, à n'en pas douter, cette élection constitue un scandale inadmissible. Elle équivaudrait à laisser toute liberté de professer l'inexistence d'un crime d'Etat que tous les spécialistes, et le 29 mai dernier, la représentation nationale, à l'Assemblée nationale dans son unanimité, ont reconnu comme génocide. En conséquence, et devant la gravité que revêt cette élection, il lui demande si le Gouvernement entend refuser une telle nomination qui, n'en doutons pas, si elle était confirmée, serait en totale opposition avec le vote unanime de l'ensemble des députés et discréditerait le Collège de France.

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Réponse du ministère : Premier ministre publiée le 11/03/1999

Réponse. - L'honorable parlementaire attire l'attention du Premier ministre sur une récente nomination au sein du Collège de France. Le choix des professeurs au Collège de France émane d'un vote au sein de cette institution. Une fois ce vote acquis et après consultation de l'académie compétente de l'Institut de France, le décret de nomination correspondant est soumis à la signature de monsieur le Président de la République. Il est de tradition républicaine de respecter la liberté de choix des enseignants chercheurs.

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