Question de M. RAFFARIN Jean-Pierre (Vienne - RI) publiée le 14/01/1999

M. Jean-Pierre Raffarin attire l'attention de M. le ministre de l'intérieur sur la forte augmentation de délinquance et de brutalité. Les faits de délinquance et de brutalité en région parisienne ont augmenté de 56 % pendant le troisième trimestre de 1998 par rapport à la même période l'année précédente. Selon les informations de presse, les renseignements généraux estiment cette évolution " particulièrement inquiétante ". Comment le Gouvernement entend-il stopper cette rapide progression de la " zone de non-droit " dans la région capitale ?

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Réponse du ministère : Intérieur publiée le 18/03/1999

Réponse. - La délinquance à Paris a progressé en 1998 de 4,60 p. 100 par rapport à 1997. L'augmentation a été plus sensible au premier trimestre 1998 ; elle s'est ensuite nettement ralentie. Le volume de la délinquance constatée en 1998 demeure cependant l'un des trois plus faibles de ces dix dernières années. Les vols à la tire (22,13 p. 100) expliquent pour l'essentiel cette progression. Ils ont connu un niveau élevé pendant la période de la coupe du monde de football (juin-juillet). Il s'agit d'une délinquance très spécialisée commise par des malfaiteurs professionnels, généralement étrangers. Les vols avec violence progressent, quant à eux, de 18,29 p. 100. Cette évolution n'est malheureusement pas nouvelle, la progression étant à peu près constante depuis 1993. Il convient cependant de relever la très nette régression (- 17,77 p. 100) des vols à main armée qui représentent la forme la plus grave des vols avec violences. Le nombre des vols à la roulotte, bien qu'en sensible croissance (+ 8,98 p. 100), demeure inférieur de 40 p. 100 à celui de 1992, le plus fort de ces dix dernières années. En sens inverse, les vols d'automobiles sont en baisse sensible (- 5,80 p. 100). Si une légère reprise des cambriolages a été constatée (2,65 p. 100), elle concerne essentiellement les locaux industriels ou commerciaux, les cambriolages d'appartements demeurant stables. Le nombre total des cambriolages reste inférieur de 25 p. 100 à celui de 1993. Les atteintes aux personnes diminuent de façon conséquente (- 12,49 p. 100) spécialement les coups et blessures volontaires. Quant au nombre d'homicides volontaires, il est après celui de 1997 le plus bas de ces 25 dernières années. Enfin, pour mieux répondre aux besoins des Parisiens en matière de lutte contre l'insécurité, la réforme des services actifs de la préfecture de police entrera en vigueur dès avril prochain en vue de mettre en place une véritable police de proximité. Cette adaptation de la police parisienne marque une orientation nouvelle. Le contrat local de sécurité que devrait signer très prochainement la mairie de Paris avec la préfecture de police renforcera encore les moyens de prévention afin de mieux répondre aux attentes spécifiques des Parisiens.

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