Question de M. VIDAL Marcel (Hérault - SOC) publiée le 14/01/1999

M. Marcel Vidal ayant noté avec intérêt que M. le ministre de l'éducation nationale, de la recherche et de la technologie s'était prononcé en faveur d'une relance de l'enseignement des langues étrangères, considérant ainsi que la maîtrise d'une seconde, voire d'une troisième langue vivante, représente un critère de mobilité géographique et sociale de première importance, il lui demande quelles mesures ont été prises depuis ses déclarations à Sienne le 2 juillet dernier ou s'il envisage de les voir appliquées dans les meilleurs délais.

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Réponse du ministère : Éducation publiée le 27/09/2001

La maîtrise des langues vivantes constitue une préoccupation constante du ministre de l'éducation nationale qui s'attache, au travers des dispositions prises en faveur de leur enseignement, à en améliorer les conditions d'apprentissage. Le plan de développement de l'enseignement des langues vivantes qui est mis en oeuvre permettra, d'ici 2005, aux élèves de l'école primaire - de la grande section de la maternelle jusqu'au CM 2 - de bénéficier de cet enseignement. L'un des objectifs de ce plan est que, dans les cinq ans, tous les élèves de sixième apprennent deux langues vivantes, l'une commencée à l'école et l'autre débutée au collège. Cette mise en place d'un apprentissage précoce des langues dans l'enseignement primaire repose sur le principe de la diversification des langues proposées et sur celui de la continuité de leur enseignement entre l'école, le collège et le lycée. Au collège, l'apprentissage de la seconde langue vivante est obligatoire pour les élèves de quatrième depuis la rentrée de 1998 et, à la rentrée de 2003, tous les élèves de troisième bénéficieront, dans le cadre du dispositif général d'enseignement des langues, d'un enseignement obligatoire de deux langues vivantes. Parallèlement, et conformément aux orientations sur l'avenir du collège présentées par le ministre, des itinéraires de découverte seront mis en place dès 2002 dans le cycle central du collège. L'un des domaines pour ces itinéraires concernera les langues et les civilisations, offrant ainsi aux élèves la possibilité d'approfondir par une approche interdisciplinaire un champ exploré dans le cadre de leurs parcours d'apprentissage en langues vivantes. Au lycée, les aménagements introduits par le ministre ont permis de renforcer la position des langues vivantes. Dans les séries S et ES, la LV2 est désormais obligatoire, et la série L, dans laquelle l'horaire de la LV1 a été augmenté, constitue le pôle privilégié de développement des langues puisque les élèves ont la possibilité de choisir trois langues vivantes au titre des enseignements obligatoires ou de spécialité. Par ailleurs, une expérimentation de nouveaux modes d'organisation de l'enseignement des langues vivantes est lancée dans les lycées d'enseignement général et technologique à la rentrée 2001. Visant à un rapprochement progressif des niveaux de compétence dans les différentes langues apprises par les élèves, elle doit, entre autres, permettre au plus grand nombre possible d'élèves de commencer l'étude d'une troisième langue vivante au lycée et de la continuer, quelle que soit la série suivie. Avec le plan de développement de l'enseignement des langues vivantes, c'est la maîtrise - à des niveaux comparables de compétence - d'au moins deux langues vivantes autres que la langue nationale qui est recherchée pour les élèves à la fin de leurs études secondaires. Ce seront donc deux langues qui constitueront désormais le bagage linguistique minimal de tous les élèves, et un certain nombre d'entre eux iront jusqu'à la maîtrise de trois langues. Ainsi, la mobilité géographique et sociale sera favorisée.

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