Question de M. MÉLENCHON Jean-Luc (Essonne - SOC) publiée le 25/12/1997

M. Jean-Luc Mélenchon attire l'attention de M. le ministre de l'éducation nationale, de la recherche et de la technologie sur le cas des " instituteurs suppléants éventuels ". En effet, le protocole sur la résorption de l'emploi précaire signé le 14 mai 1996 par son prédécesseur, ne traite pas de la situation de ces personnels. Suite à de nombreuses interventions, ceux-ci avaient reçu, le 23 mai dernier, par lettre du ministère les garanties suivantes : ouverture exceptionnelle d'un concours interne pour tous les instituteurs suppléants, quel que soit leur diplôme, justifiants de trois ans de services publics ; épreuves à caractère professionnel ; modalités de titularisation inspirées de celles qui ont été retenues en 1984 lors du plan d'intégration des enseignants non titulaires ; dans la période transitoire : priorité de réemploi. Relativement à l'organisation de ce concours des interrogations subsistaient sur la capacité des instituteurs suppléants sans poste au moment du concours à s'y présenter. Il lui demande quelles dispositions il compte prendre pour proposer aux instituteurs suppléants des modalités de titulatisation et garantir leur réemploi.

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Réponse du ministère : Éducation publiée le 16/04/1998

Réponse. - Compte tenu des dispositifs d'accès au corps des professeurs des écoles dont disposent les instituteurs suppléants, le nombre de ces derniers a considérablement diminué puisque, si on en comptait 1 112 au 15 octobre 1995, on n'en comptait plus que 637 au 15 octobre 1997. Ceux qui ne possèdent pas la licence mais sont titulaires d'un diplôme d'enseignement universitaire général ou d'un diplôme sanctionnant deux années d'études postsecondaires peuvent se présenter au concours d'accès au cycle préparatoire au second concours interne de recrutement de professeurs des écoles dès qu'ils justifient de trois années de services. Après une année en cycle préparatoire, ils se présentent au second concours interne de recrutement de professeurs des écoles. Il est à noter que le taux de réussite des élèves professeurs du cycle préparatoire est particulièrement élevé. Les instituteurs suppléants titulaires de la licence ou d'un diplôme de niveau bac p 3 peuvent se présenter soit au concours externe de recrutement de professeurs des écoles, soit au second concours interne (dès qu'ils justifient de trois années de services). Il est précisé que l'arrêté du 21 novembre 1994 a modifié l'arrêté du 18 octobre 1991 fixant les modalités d'organisation du concours d'accès au cycle préparatoire afin de mieux professionnaliser les épreuves de ce concours dans le but de favoriser les instituteurs suppléants. Dans le même esprit, la note de service no 94-271 du 16 novembre 1994 a révisé les épreuves du concours externe et du second concours interne. Au-delà d'une bonne maîtrise des contenus disciplinaires, il s'agit désormais de constater chez les candidats un certain nombre de compétences de type professionnel, notamment une bonne connaissance des programmes et instructions relatifs à l'école primaire et une maîtrise des méthodologies permettant l'utilisation de ces contenus disciplinaires au niveau de l'école. Cette mesure, mise en uvre dès la session de 1995, place donc les instituteurs suppléants titulaires d'une licence ou d'un diplôme sanctionnant trois années d'études postsecondaires en position favorable par rapport aux autres candidats. Il apparaît donc, et les chiffres mentionnés ci-dessus le confirment, que les procédures d'intégration des instituteurs suppléants existent et qu'elles fonctionnent bien. Un seul problème important demeure : celui des 127 instituteurs suppléants qui ne sont titulaires que du seul baccalauréat. En tout état de cause, l'accès aux corps de la fonction publique passe par la voie du concours. C'est dans ce cadre qu'un projet de décret fixant des modalités exceptionnelles de recrutement d'instituteurs a été transmis au Conseil d'Etat.

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