Question de Mme BARDOU Janine (Lozère - RI) publiée le 25/12/1997

Mme Janine Bardou appelle l'attention de M. le ministre de l'éducation nationale, de la recherche et de la technologie sur l'insuffisance du nombre de postes d'infirmières conseillères de santé en milieu scolaire. Selon les textes en vigueur, chaque établissement de plus de 500 élèves doit être doté d'un poste d'infirmière. Or le nombre de postes créés à ce jour est très en deçà des besoins des jeunes, de la maternelle à l'université : 5 200 infirmières seulement pour plus de 15 millions de jeunes. Cette situation génère de graves lacunes en matière de prévention et de soins, qu'ils soient d'ordre somatique ou psychologique. Alors que le Haut Comité de la santé publique publie un rapport alarmant sur l'état de santé des jeunes, il convient de renforcer les possibilités d'écoute afin de prévenir des dangers à l'intérieur comme à l'extérieur de l'école. Le coût d'une telle politique, sur le long terme, se révélerait bien moindre que celui de solutions a posteriori, fortement médicalisées. Le budget de l'Education nationale pour 1998 prévoit la création de 300 postes, soit seulement 4 % des besoins recensés. Elle lui demande, en conséquence, quelles mesures le Gouvernement entend prendre pour rattraper et améliorer l'état de santé des jeunes.

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Réponse du ministère : Éducation publiée le 05/03/1998

Réponse. - La réforme du service médical de l'éducation nationale entreprise par le ministre de l'éducation nationale, de la recherche et de la technologie et la ministre chargée de l'enseignement scolaire est l'aboutissement d'une vaste concertation à laquelle les médecins scolaires furent associés et dont le point d'orgue fut la table ronde organisée sur ce sujet en juillet dernier. Cette réforme, qui satisfait à nombre des souhaits et des orientations que contient le rapport du haut comité de la santé publique, comprend trois grands axes : l'amélioration du suivi sanitaire des élèves en difficulté, l'éducation à la santé et à la responsabilité et la prévention dans les établissements. Un effort budgétaire conséquent a été réalisé afin d'accompagner la mise en oeuvre de cette réforme. Ainsi, pour 1998, il a été décidé de créer 300 emplois d'assistantes sociales et 300 autres d'infirmières. De surcroît, 20 millions de francs de crédits de vacations ont été alloués à la médecine scolaire, soit l'équivalent de 150 emplois temps-plein. Pour permettre aux recteurs de répondre aux besoins les plus urgents, la moitié de cette enveloppe leur a été déléguée dès la rentrée 1997. Enfin, tous les emplois actuellement vacants de médecin de l'éducation nationale seront proposés au recrutement en 1998. Ainsi, une soixantaine de postes seront pourvus par voie de concours.

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