Question de M. FLANDRE Hilaire (Ardennes - RPR) publiée le 25/12/1997

M. Hilaire Flandre appelle l'attention de M. le ministre de l'éducation nationale, de la recherche et de la technologie sur le taux d'encadrement des élèves et des étudiants par conseiller d'orientation psychologue. Un poste de conseiller d'orientation psychologue est actuellement opérationnel pour 18 000 étudiants dans l'enseignement supérieur et pour 1 400 élèves dans le second degré. Or, aucune création de poste n'apparaît dans le projet de loi de finances pour 1998, alors que le ministère insiste sur la nécessité d'aider chaque jeune à élaborer un projet scolaire et professionnel. Il lui demande quelles mesures il compte prendre pour donner à cette catégorie professionnelle les moyens de répondre aux jeunes et à leur famille qui sollicitent de plus en plus des entretiens et des suivis personnalisés.

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Réponse du ministère : Éducation publiée le 30/04/1998

Réponse. - La mise en uvre de l'éducation à l'orientation dans les collèges et lycées permet l'élaboration du projet scolaire et professionnel des élèves, tout en redéfinissant les rôles des membres des équipes éducatives. Il s'agit en effet de favoriser une démarche collective, totalement intégrée dans le projet d'établissement, chacun des enseignants, dans sa discipline, concourt à l'acquisition de compétences transversales (utilisation de sources d'information, auto-évaluation, travail en équipe) et de connaissances concernant l'environnement économique et social, la représentation des métiers, le système de formation ainsi que la connaissance de soi. Les services d'information et d'orientation apportent une aide technique, méthodologique et documentaire aux établissements qui s'engagent dans cette démarche. Les compétences du conseiller d'orientation font de lui un expert auprès des chefs d'établissement et des équipes pédagogiques pour l'élaboration du programme d'orientation et l'organisation d'activités spécifiques. L'introduction de l'éducation à l'orientation dans les établissements scolaires induit l'évolution de la conception des entretiens individuels et du suivi personnalisé auxquels toute l'équipe éducative doit participer, notamment le conseiller d'orientation-psychologue et le professeur principal, en fonction de leurs compétences propres. La multiplication des actions d'aide à l'orientation implique un partenariat au sein de l'établissement scolaire qui évite de faire de l'orientation une discipline confiée à des spécialistes. Cette évolution de la conception de l'orientation se trouve également dans la recherche de la participation de partenaires extérieurs tels que les entreprises et les parents d'élèves. Le développement, au sein des universités, d'une politique d'information, d'accueil, d'orientation et d'insertion professionnelle des étudiants, requiert aujourd'hui la recherche de synergies entre les différents acteurs qui y concourent : SCUIO, conseillers d'orientation-psycholoques, mais aussi enseignants d'université, tuteurs, services de scolarité, cellules de relations avec les entreprises etc. L'action des services d'information et d'orientation présents dans les universités se tourne de plus en plus vers la constitution de réseaux de relais, notamment avec les enseignants de l'université, auxquels des formations spécifiques peuvent être proposées, par exemple pour l'animation de sessions d'aide à la recherche d'emploi ou de modules d'aide à la construction du projet professionnel de l'étudiant. Cette démarche, qui favorise la démultiplication des actions d'aide à l'orientation et à l'insertion professionnelle des étudiants, s'appuie sur les conseillers d'orientation psychologues, dont les compétences leur permettent d'intervenir de plus en plus souvent en qualité d'experts auprès des composantes et autres services de l'université. Ainsi, aujourd'hui, ces actions tendent à s'intégrer de plus en plus souvent dans les cursus des formations, touchant de ce fait un plus grand nombre d'étudiants.

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