Question de M. LAURET Edmond (La Réunion - NI) publiée le 04/12/1997

M. Edmond Lauret attire l'attention de M. le ministre de l'intérieur sur la forte progression de la délinquance juvénile à la Réunion depuis 1989. Le dernier bulletin de l'Observatoire départemental de la délinquance met en évidence des chiffres alarmants. Le nombre de mineurs impliqués : dans des vols avec arme a connu une croissance de 300 %, dans des vols avec violence est passé de 1 à 73, dans les atteintes contre les personnes est passé de 37 à 133 (p 260 %). La dotation de 30 postes d'adjoints de sécurité d'ici fin 1998 (dans le cadre du plan emplois-jeunes) sur les 8 250 au niveau national (soit 0,4 %) n'est pas la solution adaptée à ce problème. Il lui demande d'accompagner cette vague d'emplois-jeunes d'une création de postes de policiers (seuls vrais professionnels de la sécurité).

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Réponse du ministère : Intérieur publiée le 26/02/1998

Réponse. - La sécurité des personnes et des biens constitue une priorité du Gouvernement qui reste préoccupé par la situation de la délinquance dans le département de la Réunion. Par décret du 22 janvier 1996, a été créée une sûreté départementale composée actuellement de vingt-huit fonctionnaires dont la mission prioritaire est de lutter contre la délinquance de voie publique, les violences urbaines et le trafic de local de stupéfiants. La Réunion comptait, au 1er décembre 1997, 564 fonctionnaires de police. Le ratio du nombre de policiers par rapport à la population permet de constater que ce département est particulièrement bien doté (les départements à population sensiblement identique ont des effectifs inférieurs d'environ 200 policiers). Ainsi, le taux d'encadrement police/population s'établit à 1,34 policier pour 1 000 habitants. Le taux de criminalité constaté pour le département de la Réunion (32,1 pour 1 000 habitants, contre 70,86 à 110,84 pour les autres circonscriptions de police de population équivalente à ce département) est sensiblement inférieur à la moyenne nationale, ainsi d'ailleurs que le nombre de faits délictueux enregistrés par policier (24 contre 34 à 46 pour les autres circonscriptions de population équivalente). Enfin, la sécurité publique a décidé d'intervenir préventivement en amont de la commission d'infractions en affectant, en 1998, trente adjoints de sécurité qui seront chargés plus particulièrement des zones sensibles de l'île. L'effort entrepris ces dernières années par les services de police est ainsi poursuivi, afin d'assurer la sécurité des habitants de la Réunion.

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