Question de M. HAMEL Emmanuel (Rhône - RPR) publiée le 27/11/1997

M. Emmanuel Hamel attire l'attention de M. le secrétaire d'Etat à la santé sur la constatation faite par la présidente et organisatrice du colloque intitulé " Regards européens sur la protection de l'enfance " qui s'est déroulé en juin dernier et rapportée à la page 122, troisième alinéa, du compte rendu de ce colloque qu'en matière de prise en charge des mineurs par les structures de santé publiques, " la plupart des hôpitaux de l'Assistance publique ne disposent pas de services pédopsychiatriques. Il arrive même que ces derniers soient intégrés dans un service d'hématologie, d'urologie, voire un service de recherche d'un professeur ". Il lui demande quelle est sa réaction face à cette constatation et s'il envisage de développer les services pédopsychiatriques au sein des hôpitaux de l'Assistance publique.

- page 3267


Réponse du ministère : Santé publiée le 14/05/1998

Réponse. - Les services de pédopsychiatrie au sein des hôpiaux de l'Assistance publique - hôpitaux de Paris (AP-HP) recouvrent actuellement des structures et des modes de prise en charge diversifiés (lits de plus de 24 heures, places de jour, consultations externes) relevant des hôpitaux de la Pitié-Salpétrière, Robert-Debré, Necker - Enfants-Malades, Bichat (auxquels sont rattachés un secteur de psychiatrie infanto-juvénile), Saint-Vincent-de-Paul et Avicenne. Il est exact que l'implantation de ces structures, situées dans des bâtiments où cohabitent différentes disciplines, n'est pas toujours satisfaisante au regard de la spécificité des patients qu'elles accueillent. Toutefois, leur organisation médicale relève bien de la responsabilité des pédopsychiatres. Ces unités de pédopsychiatrie se caractérisent par une forte activité, avec un taux d'occupation important (90 %) et une durée moyenne de séjour relativement courte (25 jours). Fortement sollicitées en urgence, elles assurent aussi une mission essentielle de psychiatrie de liaison auprès d'autres services cliniques. Elles travaillent également en réseau avec l'ensemble des partenaires extérieurs à l'AP-HP, notamment avec des hôpitaux de jour relevant d'autres intersecteurs ou d'association privées. Cependant, malgré un important engagement institutionnel, ces structures sont aujourd'hui confrontées aux difficultés que rencontre la région Ile-de-France dans son ensemble : augmentation continue des besoins liée aux problèmes sociaux venant s'ajouter aux pathologies psychiatriques classiques, insuffisance des capacités d'accueil en hospitalisation aiguë, problèmes spécifiques posés par la prise en charge des adolescents. Pour toutes ces raisons, l'AP-HP apporte une attention particulière aux actions à conduire dans ce domaine. En outre, le projet de schéma régional de psychiatrie d'Ile-de-France retient parmi ses priorités l'amélioration de la prise en charge des enfants et des adolescents autour de trois axes : accroître et déconcentrer l'accès à l'hospitalisation à temps complet, développer les alternatives à l'hospitalisation et réorienter le dispositif pour permettre une prise en charge des troubles spécifiques des adolescents et des jeunes adultes.

- page 1567

Page mise à jour le