Question de M. HAMEL Emmanuel (Rhône - RPR) publiée le 06/11/1997

M. Emmanuel Hamel attire l'attention de M. le secrétaire d'Etat aux anciens combattants sur la proposition faite à la page 32, premier alinéa, du rapport, annexé au procès-verbal de la séance du 1er octobre 1997, d'un sénateur sur la politique de la mémoire menée par le ministère des anciens combattants et victimes de guerre de " développer..., les camps d'été qui permettent, à travers l'exécution de petits travaux d'entretien par les jeunes sur les nécropoles nationales, de les sensibiliser à l'histoire de leur pays ". Il lui demande quelle est sa réaction face à cette proposition et s'il envisage de prendre des mesures pour que de tels camps d'été pour les jeunes se développent et se multiplient.

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Réponse du ministère : Anciens combattants publiée le 05/03/1998

Réponse. - L'honorable parlementaire a posé trois questions inspirées par le rapport du sénateur Jacques Baudot sur la politique de la mémoire menée par le secrétariat d'Etat aux anciens combattants concernant la signalisation des cimetières militaires, l'accueil des visiteurs et l'organisation de camps d'été pour des jeunes. Il rejoint ainsi l'une des préoccupations de cette administration : préserver et mettre en valeur les nécropoles nationales qui sont les marques les plus poignantes des drames subis par notre pays. Si certaines nécropoles sont situées près des grands axes de circulation et visibles de loin, beaucoup sont à l'écart dans des régions où rien ne demeure des ravages de la guerre et où elles seuls témoignent encore du sacrifice de centaines de milliers de jeunes hommes. Il importe de rappeler au passant qui traverse ces paysages redevenus paisibles qu'ils furent des champs de bataille où des drames immenses se sont déroulés et de l'aider à aller visiter ces tombes et de favoriser ainsi le développement du devoir de mémoire. C'est pourquoi le secrétariat d'Etat aux anciens combattants a entrepris la pose de panneaux de signalisation routière qui comportent, outre le nom de la nécropole nationale concernée, le logo spécifique du service chargé des sépultures de guerre. Cette action est déjà réalisée dans la Meuse et l'Argonne. Elle va être poursuivie dans les autres régions où des insuffisances apparaissent et sera effectuée en liaison étroite avec les directions départementales de l'équipement et les collectivités locales. Il est prévu, par ailleurs, de veiller particulièrement à préserver " les bornes Michelin " d'origine, témoins d'une époque. Il convient ensuite de renseigner le visiteur sur l'histoire de ces lieux de mémoire. Depuis plusieurs années, un effort particulier est réalisé pour l'installation de panneaux d'information rappelant, par des textes, des cartes et des documents, l'origine de ces sépultures - 203 panneaux ont été réalisés et le programme sera poursuivi jusqu'à l'équipement des 263 nécropoles nationales. Un plan y sera joint afin que les visiteurs puissent plus aisément localiser les tombes des soldats qui reposent en ces lieux. Depuis le début de l'année 1997, la rénovation systématique des registres où sont inscrits les noms des soldats inhumés et des boîtes qui contiennent ces listes pour les protéger est entreprise. Le doulbe de ces registres est déposé à la mairie de la commune sur le territoire de laquelle est située la nécropole nationale. La suggestion d'installer des bancs est actuellement à l'étude. Lorsque leur état le permettra, certains des anciens abris destinés au personnel d'entretien seront réaménagés pour permettre aux visiteurs de se reposer. Soucieux de sensibiliser la jeunesse à cet aspect du passé de la nation, le secrétaire d'Etat aux anciens combattants a organisé en juillet 1996 un stage de jeunes dans la nécropole de Douaumont. Cette expérience a été renouvelée en 1997 à Douaumont, Saint-Quention et Notre-Dame-de-Lorette. Le programme de ces stages, qui s'adressaient plus particulièrement à des jeunes en difficulté, a été conçu de manière à leur permettre de découvrir les métiers de l'aménagement paysager à travers les travaux d'entretien des sépultures et de s'initier à l'histoire grâce à des visites commentées dans un certain nombre de lieux de mémoire (Struthof, Verdun, Chemin des Dames, etc.) et à des conférences d'information. Ces expériences se sont avérées très positives. Il est prévu d'étendre cette action à l'ensemble des régions où existent des nécropoles nationales, en étroite concertation avec les organismes chargés de la jeunesse et les collectivités locales. ; nécropoles nationales, en étroite concertation avec les organismes chargés de la jeunesse et les collectivités locales.

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