Question de M. VASSELLE Alain (Oise - RPR) publiée le 06/11/1997

M. Alain Vasselle attire l'attention de M. le ministre de l'équipement, des transports et du logement sur les légitimes préoccupations exprimées par certaines associations regroupant des dépanneurs d'automobiles. Dans un souci d'efficacité et de sécurité pour les usagers de la route, de nombreux dépanneurs, des spécialistes du dépannage automobile se sont unis et organisés dans certaines régions françaises par la création d'associations loi 1901. Ces dépanneurs-remorqueurs sont assimilés à la profession de garagiste et n'ont pas de ce fait de code APE spécifique. L'intégration du métier de dépanneur à celui de garagiste, lequel est lié à une obligation de résultat, implique que la notion de dépannage assimilée à une réparation provisoire ne soit pas suffisamment reconnue sur le plan juridique entraînant ainsi l'élimination d'une profession existante et la disparition d'un tissu artisanal automobile créateur d'emplois. En conséquence, il le remercie à l'avance de bien vouloir lui indiquer la position ministérielle face à cette légitime demande consistant à reconnaître cette profession à part entière en créant un code APE spécifique, sachant qu'un arrêté ministériel de 1975 sur le dépannage existe mais n'est pas respecté et que les dépanneurs comptent sur une clarification juridique de leur situation afin d'éviter des interprétations souvent préjudiciables à leur profession.

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Transmise au ministère : Petites et moyennes entreprises


Réponse du ministère : Petites et moyennes entreprises publiée le 05/03/1998

Réponse. - Le code APE résulte de la nomenclature d'activités française qui a été approuvée par décret no 92-1129 du 2 octobre 1992, après consultation des organisations professionnelles représentatives. Cette nomenclature est une adaptation de la nomenclature européenne (NACE) et constitue un cadre statistique d'intérêt général. En vertu de l'article 4 du décret no 92-1229, l'attribution par l'INSEE du code APE, pour caractériser l'activité principale exercée, n'est faite qu'à des fins statistiques. Cette attribution ne saurait créer des droits ou des obligations en faveur ou à la charge des unités concernées. En conséquence, le code APE ne peut être utilisé à d'autres fins que statistiques et ne peut constituer pour les autres domaines qu'une présomption d'appartenance au secteur d'activité considéré. Ainsi, la classe générique entretien et réparation de véhicules automobiles regroupe sous le code APE 50.2 Z, les trois activités suivantes : la réparation de véhicules automobiles, l'entretien courant des véhicules, le remorquage et le dépannage routier. Chacune de ces activités peut être exercée de manière indépendante, sans cumul avec l'activité principale. La nomenclature d'activités française ne peut être modifiée que dans le cadre d'une modification apportée à la nomenclature européenne. Seule la nomenclature d'activités française du secteur des métiers et de l'artisanat peut être modifiée, mais ceci présente l'inconvénient de ne concerner que les entreprises immatriculées au répertoire des métiers. Conformément à l'arrêté du 30 septembre 1975, les véhicules de remorquage ne peuvent être mis en circulation en tant que tel que sur autorisation du préfet et après visite technique effectuée par un expert de la DRIRE. L'autorisation de mise en circulation est délivrée au propriétaire du véhicule sous forme de carte blanche barrée de bleu. Cette visite technique est renouvelée tous les ans et la carte blanche est visée à cette occasion. Par ailleurs, rien dans la réglementation n'interdit de faire appel à des professionnels ne possédant qu'un véhicule de 1,8 tonnes de charge utile, à condition de respecter l'ensemble des prescriptions de l'arrêté du 30 septembre 1975. Dans les régions faiblement urbanisées, le nombre de professionnels possédant un véhicule de remorquage de charge utile supérieure ou égale à 3,5 tonnes est souvent trop faible pour que les interventions puissent s'effectuer dans les trente minutes. Dans ce cas, il est alors fait appel à des professionnels ayant du matériel de moindre capacité.

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