Question de M. HAMEL Emmanuel (Rhône - RPR) publiée le 30/10/1997

M. Emmanuel Hamel signale à l'attention de M. le ministre de l'économie, des finances et de l'industrie l'affirmation par le journal Le Monde daté du 28 octobre 1997, page 21, que la deuxième banque britannique s'intéresserait au Crédit lyonnais. Il lui demande si cette information est exacte ou ne l'est pas et si elle est " surprenante ", non pas seulement au ministère de l'économie et des finances, mais aussi au regard du ministre lui-même. Pourquoi le Crédit lyonnais ne pourrait-il se rapprocher de la deuxième banque britannique, ce qui conforterait le nécessaire renforcement de l'alliance franco-britannique et aurait valeur de symbole pour rééquilibrer la construction européenne actuellement trop dominée par l'obsession française de l'axe franco-allemand.

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Réponse du ministère : Économie publiée le 09/04/1998

Réponse. - L'intérêt que peut susciter le Crédit lyonnais de la part d'autres établissements de crédit n'est pas surprenant. Le Crédit lyonnais est en effet une banque de premier plan, dont le redressement est en bonne voie et qui constitue de ce fait un partenaire attrayant. Après les déboires qu'a connus le Crédit lyonnais dans le passé, cette évolution est positive pour l'Etat actionnaire. Celui-ci cherche à conforter le redressement du Crédit lyonnais en achevant rapidement les négociations engagées avec la Commission européenne par le précédent Gouvernement pour corriger une malfaçon du plan mis en uvre en 1995. Celui-ci prévoyait en effet que le prêt accordé par le Crédit lyonnais à l'établissement public de financement et de réalisation (EPFR) serait rémunéré à un taux inférieur à celui du marché. Constatant que cette disposition ne pouvait être respectée, le précédent Gouvernement en a demandé la neutralisation en septembre 1996. Mais ce n'est qu'en juillet 1997 qu'il a été répondu aux interrogations de la Commission européenne et que les négociations ont été relancées.

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