Question de M. SAUNIER Claude (Côtes-d'Armor - SOC) publiée le 23/10/1997

M. Claude Saunier attire l'attention de Mme le secrétaire d'Etat aux petites et moyennes entreprises, au commerce et à l'artisanat sur l'organisation des dépanneurs et du dépannage automobiles. Le souhait des dépanneurs est de faire reconnaître cette profession à part entière en créant un code APE spécifique. En effet, les dépanneurs-remorqueurs sont en fait assimilés à la profession de garagiste. Cette assimilation entraîne la non-reconnaissance d'une profession, mettant en danger un tissu artisanal automobile créateur d'emplois, et prédispose à la création de monopoles. En outre, il attire son attention sur le non-respect de l'arrêté ministériel de 1975 relatif au dépannage, portant obligation de détention de la carte blanche, et de la possession d'un véhicule d'au moins 3,5 tonnes de charge utile afin d'être autorisé à intervenir sur la voie publique. C'est pourquoi il souhaiterait connaître sa position sur ces deux points précis.

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Réponse du ministère : Petites et moyennes entreprises publiée le 25/12/1997

Réponse. - Le code APE résulte de la nomenclature d'activités française qui a été approuvée par décret no 92-1129 du 2 octobre 1992 après consultation des organisations professionnelles représentatives. Cette nomenclature est une adaptation de la nomenclature européenne (NACE) et constitue un cadre statistique d'intérêt général. En vertu de l'article 4 du décret no92- 11229, l'attribution par l'INSEE du code APE pour caractériser l'activité principale exercée n'est faite qu'à des fins statistiques. Cette attribution ne saurait créer des droits ou des obligations en faveur ou à la charge des unités concernées. En conséquence le code APE ne peut être utilisé à d'autres fins que statistiques et ne peut constituer pour les autres domaines qu'une présomption d'appartenance au secteur d'activité considéré. Ainsi, la classe générique entretien et réparation de véhicules automobiles regroupe sous le code APE 50.2 Z les trois activités suivantes : la réparation de véhicules automobiles ; l'entretien courant des véhicules ; le remorquage et le dépannage routier. Chacune de ces activités peut être exercée de manière indépendante sans cumul avec l'activité principale. La nomenclature d'activité française ne peut être modifiée, que dans le cadre d'une modification apportée à la nomenclature européenne. Seule la nomenclature d'activités française du secteur des métiers et de l'artisanat peut être modifiée, mais cela présente l'inconvénient de ne concerner que les entreprises immatriculées au répertoire des métiers. Conformément à l'arrêté du 30 septembre 1975, les véhicules de remorquage ne peuvent être mis en circulation en tant que tels que sur autorisation du préfet et après visite technique effectuée par un expert de la DRIRE. L'autorisation de mise en circulation est délivrée au propriétaire du véhicule sous forme de carte blanche barrée de bleu. Cette visite technique est renouvelée tous les ans et la carte blanche est visée à cette occasion. Par ailleurs, rien dans la réglementation n'interdit de faire appel à des professionnels ne possédant qu'un véhicule de 1,8 tonne de charge utile, à condition de respecter l'ensemble des prescriptions de l'arrêté du 30 septembre 1975. Dans les régions faiblement urbanisées, le nombre de professionnels possédant un véhicule de remorquage de charge utile supérieure ou égale à 3,5 tonnes est souvent trop faible pour que les interventions puissent s'effectuer dans les 30 minutes. Dans ce cas, il est alors fait appel à des professionnels ayant du matériel de moindre capacité.

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