Question de M. LEMAIRE Guy (Loire-Atlantique - RPR) publiée le 09/10/1997

M. Guy Lemaire attire l'attention de M. le ministre de l'agriculture et de la pêche sur les attentes des anciens exploitants agricoles. Il lui rappelle que si la réforme de 1990 permet aux futurs retraités, au prix d'un effort de cotisation accru, de partir en retraite dans des conditions analogues à celles des autres retraités, il n'en est pas de même de la situation des actuels retraités qui exige un effort spécifique. Celui-ci implique l'amélioration de l'ensemble des retraites des anciens exploitants, particulièrement celles des conjoints et des aides familiaux, la mise en place de dispositions qui facilitent la transmission des exploitations en faveur des jeunes agriculteurs, ainsi qu'une véritable prestation autonomie. Il lui demande de bien vouloir lui indiquer ses intentions sur ce sujet.

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Réponse du ministère : Agriculture publiée le 29/01/1998

Réponse. - Depuis 1990, le régime d'assurance vieillesse agricole est harmonisé avec le régime général, tout en restant plus favorable que ce dernier pour les titulaires de faibles revenus, inférieurs au SMIC. En aucun cas, même lors d'une année déficitaire, un exploitant n'acquiert, pour cette année, des droits à retraite inférieurs à 75 % de ceux d'un salarié rémunéré au SMIC. En outre, au terme d'une carrière pleine de chef d'exploitation, il bénéficiera de la garantie d'un relèvement de sa retraite à un niveau proche de celle d'un salarié ayant cotisé au SMIC. Néanmoins, si les exploitants actuellement en activité acquièrent des droits à retraite au moins équivalents à ceux des salariés, le ministre de l'agriculture et de la pêche est pleinement conscient que les pensions servies actuellement à beaucoup de retraités agricoles sont d'un montant trop faible. Toute mesure de revalorisation ne peut être que progressive ou ciblée. Plutôt qu'une mesure générale, le Go uvernement a choisi de concentrer son effort dans l'immédiat sur les retraités les plus modestes qui, bien que justifiant d'une longue carrière en agriculture, n'ont pu se constituer des droits à retraite suffisants parce qu'ils sont demeurés toute leur vie conjoints d'exploitant ou aides familiaux ou n'ont pu accéder que tardivement au statut de chef d'exploitation et n'ont donc cotisé que brièvement en cette qualité. Le Gouvernement a donc prévu pour 1998 une disposition qui permettra de faire bénéficier en 1998 les conjoints et les aides familiaux retraités d'une majoration de leur pension pouvant atteindre 5 100 francs par an dans le cas d'une carrière complète en agriculture. Il s'agit d'une première mesure de relèvement des plus faibles pensions, qui devrait permettre au Gouvernement d'assurer sur la durée de la législature aux agriculteurs une pension décente. Par ailleurs, le transfert de la cotisation maladie sur la CSG se traduira par un gain global de 500 MF pour 700 000 retraités non imposables. Ceux-ci bénéficieront ainsi en 1998 de la suppression de leur cotisation maladie de 2,8 % sans devoir en contrepartie acquitter la CSG.

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