Question de M. HAMEL Emmanuel (Rhône - RPR) publiée le 11/09/1997

M. Emmanuel Hamel attire l'attention de M. le ministre de l'éducation nationale, de la recherche et de la technologie sur l'annonce faite par son prédécesseur en mai 1996, dans sa brochure Un an d'action, que trois cassettes vidéo : la première sur la prévention de la toxicomanie, la deuxième sur la prévention du suicide et enfin la dernière sur la prévention du sida et l'éducation sexuelle ont été diffusées chacune à trente mille exemplaires dans les établissements scolaires du second degré. Il lui demande : 1o s'il envisage d'inciter les chefs d'établissement et les enseignants à diffuser ces cassettes régulièrement lors de l'année scolaire 1997-1998, notamment dans le département du Rhône ; 2o s'il envisage de renouveler cette expérience pour d'autres problèmes de santé publique, notamment ceux liés au tabac et à sa consommation par les adolescents et les jeunes collégiens, lycéens, étudiants.

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Réponse du ministère : Éducation publiée le 13/11/1997

Réponse. - Le ministère de l'éducation nationale, de la recherche et de la technologie s'est engagé ces dernières années à développer une politique d'éducation à la santé et de prévention des conduites à risques. Cette politique est destinée à renforcer le sens des responsabilités des élèves vis-à-vis d'eux-mêmes et vis-à-vis d'autrui, par une meilleure prise en considération de leur santé et de celles des autres. Cette politique d'éducation à la santé porte principalement sur l'hygiène de vie, sur les dangers des produits toxiques (tabac, alcool, drogues), sur la sexualité et la prévention des maladies transmissibles (sida), sur les comportements suicidaires et sur les mauvais traitements. Malgré des nuances importantes selon le thème et le contenu des actions projetées, l'ensemble de ces actions est mis en oeuvre selon les mêmes principes, les mêmes modalités et les mêmes outils. C'est ainsi que, de manière générale, les chefs d'établissement favorisent l'approche de ces thèmes d'éducation à la santé par l'inscription de ceux-ci dans le cadre du projet d'établissement ou le volet santé de ce projet. Par ailleurs, les enseignants (notamment à ceux des sciences de la vie et de la terre, de biotechnologie, de vie sociale et professionnelle...) accordent à ces thèmes la place qui leur revient dans le cadre des programmes scolaires. Les enseignants doivent donc être sensibilisés ou formés à ces questions dans le cadre de la formation initiale. Les médecins, les infirmiers, les assistants sociaux compétents en matière de promotion de la santé ont mission, eux aussi, de susciter ou de développer, avec la collaboration des autres membres de la communauté éducative, la mise en oeuvre d'actions d'éducation à la santé destinées à sensibiliser, à informer et à développer le sens des responsabilités des élèves, en particulier dans les collèges et les lycées. Pour ce faire, les enseignants et les personnels sociaux et de santé peuvent utiliser les méthodes pédagogiques qui leur paraissent les plus appropriées. Afin de les aider dans leur démarche, le ministère de l'éducation nationale a réalisé des documents (guides-repères et cassettes vidéo sur la prévention des toxicomanies : " la Lettre de Jean ", du suicide " Sortie de secours " et du sida " Temps d'amour ". Ceux-ci ont été largement diffusés dans les établissements scolaires dès 1995 (à hauteur de 30 000 exemplaires pour chacune des cassettes vidéo précitées). L'ensemble de ces actions témoigne de la volonté du ministère de l'éducation nationale, de la recherche et de la technologie de promouvoir et de développer de manière active l'éducation à la santé auprès des élèves. L'éducation à la santé étant par nature une démarche continue et progressive de sensibilisation sur les thèmes évoqués tout au long de l'année scolaire, il n'apparaît pas nécessaire de donner de nouvelles instructions aux chefs d'établissement et aux enseignants pour leur rappeler l'intérêt pour les élèves de l'utilisation de ces documents. Néanmoins, le ministère de l'éducation nationale ne s'interdit pas de renouveler cette approche documentaire pour traiter d'autres problèmes de santé publique, dans la mesure où celle-ci s'avérerait nécessaire.

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