Question de M. HAMEL Emmanuel (Rhône - RPR) publiée le 04/09/1997
M. Emmanuel Hamel attire l'attention de M. le ministre de l'intérieur sur la mise en place en mars 1996 d'un service de soutien psychologique opérationnel (SSPO) de la police nationale. Il lui demande quel est depuis sa création le nombre de policiers ayant contacté ce service et quel bilan de son activité peut être établi.
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Réponse du ministère : Intérieur publiée le 30/10/1997
Réponse. - Le service de soutien psychologique opérationnel créé en mars 1996 se compose de trois psychologues, installés en administration centrale, à la direction de l'administration de la police nationale et relayés au niveau local par des cellules de soutien psychologique opérationnel mises en place dans chaque secrétariat général pour l'administration de la police. A ce jour, dix psychologues ont été recrutés. D'ici à la fin de l'année 1997, chacun des secrétariats généraux pour l'administration de la police sera pourvu au minimum d'un psychologue chargé de la mise en place de la cellule de soutien. Les 95 départements métropolitains, ainsi que deux départements d'outre-mer (Guadeloupe et Réunion), pourront ainsi bénéficier d'un dispositif adapté aux besoins des fonctionnaires. Les bilans établis par le service de soutien psychologique opérationnel pour 1996 et pour les deux premiers trimestres de 1997 montrent que le recours à ce service se renforce et s'amplifie. En ce qui concerne le nombre de policiers qui ont contacté le service, les bilans révèlent 805 appels pour 1996 (du 25 mars 1996 à fin 1996) et 1 130 pour le premier semestre 1997. Un numéro d'appel d'urgence a été mis en place pour permettre aux fonctionnaires d'entrer en contact avec un psychologue, en dehors des heures ouvrables. Par ailleurs, en 1996, 40 entretiens collectifs ont été organisés après un événement ou une situation professionnelle traumatique, et 90 entretiens individuels ont eu lieu à la suite d'interventions de police difficiles. Entre le 1er janvier et le 30 juin 1997, 30 entretiens collectifs et 186 entretiens individuels ont eu lieu. De plus, le soutien psychologique opérationnel participe à de nombreuses séances d'information. Les demandes d'interventions s'intensifient, notamment de la part des commissariats situés en zone difficile ou de ceux qui sont confrontés à des enquêtes particulièrement sensibles. Les nombreuses interventions et actions du service de soutien psychologique opérationnel, qui sera dès 1998 relayé au plan local par les psychologues en charge des cellules de soutien psychologique opérationnel, sont ressenties très positivement par beaucoup de services et de fonctionnaires. Ce dispositif constitue ainsi l'un des volets essentiels de l'application de la politique sociale dans la police nationale.
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