Question de M. MATHIEU Serge (Rhône - RI) publiée le 21/08/1997
M. Serge Mathieu appelle l'attention de Mme le ministre de l'emploi et de la solidarité sur la récente étude rétrospective américaine menée auprès de 3 600 femmes et publiée dans le New England Journal of Medecine (Le Point -2 août 1997 - no 1298) observant une diminution de 37 % du taux de mortalité chez les femmes ménopausées grâce à un traitement hormonal substitutif, notamment en réduisant les risques de maladies cardio-vasculaires. D'autre part, cette même hormonothérapie abaisserait de 54 % le risque d'apparition de la maladie d'Alzheimer, selon une autre étude, réalisée durant seize années et publiée dans la revue Neurology. Puisqu'il apparaît que seules 14 % des Françaises bénéficient actuellement d'un tel traitement, il lui demande de lui préciser la nature, les perspectives et les échéances de son action ministérielle tendant à remédier à ce retard dans le cadre d'une médecine préventive qui ne peut être qu'un moyen positif d'améliorer la santé des Françaises.
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Réponse du ministère : Emploi publiée le 04/12/1997
Réponse. - Ces dernières années, plusieurs études ont démontré l'intérêt du traitement hormonal substitutif chez la femme ménopausée : impact sur la qualité de vie, diminution du risque cardio-vasculaire, voire cérébro-vasculaire, bénéfices attendus sur la prévention et le traitement de l'ostéoporose. Conscients du pourcentage relativement faible de femmes bénéficiant d'un tel traitement, la ministre de l'emploi et de la solidarité et le secrétaire d'Etat à la santé ont décidé d'une campagne d'information des femmes et des professionnels de santé sur cette question. Par ailleurs, dans le cadre du projet de plan gouvernemental de lutte contre l'ostéoporose, des recommandations seront faites aux professionnels de santé complétant les travaux réalisés par l'INSERM à la demande de la DGS sur le thème " ostéoporose : stratégies de prévention et de traitement " tout en rappelant que le traitement hormonal substitutif impose une adpatation individuelle tenant compte des bénéfices-risques ainsi qu'un suivi des femmes. Enfin l'adhésion des femmes au traitement hormonal substitutif et l'efficacité de ce traitement feront l'objet d'études approfondies.
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