Question de M. MATHIEU Serge (Rhône - RI) publiée le 21/08/1997

M. Serge Mathieu ayant noté avec intérêt les multiples projets qu'il a présentés à la presse, à défaut de le faire à la représentation nationale, demande à M. le ministre de l'éducation nationale, de la recherche et de la technologie s'il envisage de mettre bon ordre à la situation des enseignants qui, selon des informations parues dans la presse (Le Figaro, 23 mai 1997), seraient rarement concernés par les contrôles médicaux, cette situation étant " largement imputable au gigantisme de notre système d'enseignement qui emploi plus d'un million de personnes, mais qui ne s'est pas donné les moyens nécessaires pour veiller convenablement sur ces personnes ". On ne saurait mieux dire, d'autant qu'il a lui-même dénoncé ce gigantisme, évoquant l'image du " mammouth "

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Réponse du ministère : Éducation publiée le 30/10/1997

Réponse. - La médecine de prévention à l'éducation nationale relève de dispositions communes à toute la fonction publique de l'Etat fixées par le décret no 82-453 du 28 mai 1982 modifié par le décret no 95-680 du 9 mai 1995, relatif à l'hygiène, la sécurité du travail et la prévention médicale dans la fonction publique. La surveillance médicale des personnels instaurée par ce décret a pour objet de " prévenir toute altération de la santé des agents du fait de leur travail ". Les dispositions antérieures du décret du 28 mai 1982 précité n'imposaient pas de visites médicales obligatoires. Cependant, les agents l'estimant nécessaire pouvaient demander à bénéficier d'un examen annuel au sein des académies et des actions de prévention et de suivi étaient prioritairement engagées en faveur des personnels les plus exposés à certains risques : agents de service, ouvriers professionnels, personnels de restauration et personnels techniques de laboratoire, enseignants affectés en lycées techniques et professionnels. Par contre, le décret du 9 mai 1995 rend obligatoire la visite médicale des personnels, dans le cadre de leur travail. La nature et la fréquence de ces visites seront appréciées par le médecin de prévention, en fonction des agents et des postes de travail que ceux-ci occupent. En tout état de cause, ces visites seront au moins annuelles pour les personnels nécessitant une surveillance particulière et quinquennale pour les autres agents. Les actions de prévention et de suivi, destinées aux personnels les plus exposés, seront poursuivies. Les moyens budgétaires dont dispose l'éducation nationale, au titre de la médecine de prévention, ont été accrus de six équivalents temps plein (ETP) en loi de finances 1996. S'il est vrai que ces moyens ne permettent pas encore le plein accomplissement de l'intégralité des missions dévolues à cette médecine, l'effort sera poursuivi en ce domaine, dès que possible.

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