Question de Mme BIDARD-REYDET Danielle (Seine-Saint-Denis - CRC) publiée le 07/08/1997

Mme Danielle Bidard-Reydet attire l'attention de M. le secrétaire d'Etat à l'outre-mer sur la répression qui sévit depuis le mois d'avril dernier en Guyane. La situation est particulièrement préoccupante. Les dernières évolutions dans ce département d'outre-mer font apparaître un durcissement lourd de conséquences. Un syndicaliste guyanais a été récemment interpellé - ainsi que sa compagne et sa fille âgée de deux ans qui ont été retenues au commissariat pendant plusieurs heures - pour des faits qui se seraient déroulés lors des manifestations du mois d'avril suite aux arrestations de jeunes étudiants et de syndicalistes de l'Union des travailleurs guyanais (UTG). Il est grand temps de prendre en considération les revendications des Guyanais, qui n'ont pas été entendues par le gouvernement précédent - de vivre décemment et de pouvoir dire comment ils conçoivent leur avenir lors des Etats généraux qui doivent reprendre prochainement. Pour éviter toute escalade de la violence, des mesures urgentes dans le respect des droits démocratiques doivent être prises pour ouvrir la voie à des solutions positives face aux aspirations du peuple guyanais dans un contexte de marasme économique et social. Des premières mesures s'imposent comme la libération immédiate de toutes les personnes arrêtées, l'arrêt de toutes les poursuites à l'encontre des syndicalistes et travailleurs guyanais, la réintégration des militants syndicaux indûment sanctionnés et l'ouverture de véritables négociations. Elle lui demande quelles mesures le Gouvernement va prendre afin d'apaiser la situation en Guyane et d'assurer une issue face aux tensions très graves que connaît actuellement et, ce depuis plusieurs mois, ce département d'outre-mer.

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Réponse du ministère : Outre-mer publiée le 11/09/1997

Réponse. - Le secrétaire d'Etat à l'outre-mer est pleinement conscient du climat social qui règne actuellement en Guyane et de la nécessité d'apaiser la situation. C'est la raison pour laquelle il vient de confier à M. Jean-François Merle, inspecteur général de l'agriculture, une mission d'écoute et de propositions dans ce département d'outre-mer. Après une consultation la plus large des élus, des institutions représentatives de la société guyanaise, des autorités publiques et des acteurs privés, M. Jean-François Merle devra identifier les grands objectifs autour desquels la société guyanaise serait susceptible de se rassembler pour construire son avenir. Il devra définir les modalités d'organisation et de dialogue nécessaires pour formaliser ce projet de développement dans une démarche de partenariat. M. Jean-François Merle devra remettre son rapport au secrétariat d'Etat à l'outre-mer au début du mois d'octobre 1997.

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